Annales des Mines (1910, série 10, volume 17) [Image 12]

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FONCTIONNEMENT DES EXPLOSIFS DE SDRETÉ

ce que l'expérience ne vérifiepas. Le résultat expérimental s'explique au contraire très facilement, si l'on admet que les cartouches P { et p { dégagent toutes deux de l'oxyde de carbone. Occupons-nous maintenant de la combustion des enveP loppes. Pour un encartouchage normal, le rapport — a été P trouvé de 1,39 (série IV) 1,47 et 1,59 (série II). Ce coefficient expérimental est irrégulier. Sa valeur élevée montre qu'avec les cartouches de 30 millimètres la combustion des enveloppes est faible et qu'avec les enveloppes de 40 millimètres on se trouve vers la combustion strictement complète. Ce coefficient est tombé à 1,32 ou 1,18 lorsqu'on a diminué ou augmenté notablement le poids des enveloppes par rapport à leur valeur normale. Ainsi donc lorsqu'on augmente graduellement le poids des enveloppes, la combustion est de plus en plus importante ; la quantité d'oxygène produite diminue, puis elle s'annule, et il peut enfin se former de l'oxyde de carbone; en même temps le rendement passe par un maximum, comme l'indique le graphique n° 1. Toutes les variations de rendement observées dans les conditions diverses des expériences étant ainsi attribuées à l'action de l'oxygène dégagé par l'explosif, on devait les faire disparaître en substituant à l'explosif 93/7 un explosif à combustion incomplète tel que l'acide picrique. C'est ce qu'on a vérifié dans les essais III et V : on a obtenu

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AU NITRATE D'AMMONIAQUE.

presque identiques à celles de l'emploi dans lesmines, l'oxygène dégagé par les explosifs de sûreté au nitrate d'ammoniaque brûle le poussier de charbon entourant les cartouches. La discussion des résultats conduit en outre à admettre que cet oxygène est totalement utilisé et qu'il se forme de l'oxyde de carbone. En ce qui concerne la combustion du papier et de la paraffine des enveloppes, il faut tenir compte du diamètre des cartouches. Pour des. cartouches de 30 millimètres la combustion est faible-; elle est au contraire très importante pour des cartouches de 40 millimètres. Pour ces dernières, l'état final paraît dépendre principalement du poids des enveloppes et, suivant le cas, il peut soit subsister de l'oxygène libre, soit se former de l'oxyde de carbone.

- = 0,98 et^= 1,08. pt P P Enfin (série VII) le rapport — voisin de 1,40 pour des enveloppes de papier tombe au voisinage de l'unité quand l'explosif suroxygéné est encartouché dans des enveloppes métalliques minces. En résumé, dans les conditions des essais, conditions Tome XVII, 1910.

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