Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 248]

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CONSTITUTION DE

LA PARTIE MÉRIDIONALE

l'ouest de Mons, on a relevé les inclinaisons suivantes : 25° aux fosses de Bellevue n° 6 et n° 2; 18° aux fosses de Bellevue n° 8 et de Longterne-Ferrand. Cette inclinaison paraît diminuer quand on se rapproche de la France : la coupe passant par les sondages de Quiévrechain C 14 et C 18 donne une inclinaison de 12°. Ce raplatissement paraît correspondre à une avancée de la faille dans la concession de Crespin. H.

— TRAVAUX

POSTÉRIEURS

A

1906.

Les différentes tentatives d'exploitation de la concession de Marly avaient démontré que le gisement reconnu par les fosses Petit et Saint-Saulve était trop pauvre et trop irrégulier pour donner lieu à une exploitation rémunératrice. Cet insuccès, rapproché des résultats peu encourageants donnés par les explorations faites en d'autres points du bassin pour étudier le terrain houiller inférieur, situé au Sud du faisceau de charbons gras de Denain, indiquait qu'il n'y avait rien à espérer de cette zone, et qu'il fallait la considérer comme pratiquement stérile. Mais la question restait posée et non résolue de savoir s'il n'existait pas dans la concession de Marly, ainsi que dans la région comprise entre cette concession et celle de Crespin, un autre gisement, qui serait suffisamment riche et régulier, et passerait à une profondeur assez modérée pour être exploitable dans les conditions actuelles de l'industrie houillère. A vrai dire, les indications que l'on possédait étaient peu encourageantes. On partait de cette idée que le paquet de Boussu, de même que le faisceau gras de Denain et le terrain houiller exploré parles fosses de Marly, appartenaient à une lame de charriage venue du Sud, et que le terrain houiller relativement en place, comprenant le faisceau de Thiers, le faisceau gras de Cuvinot, et le f'ais-

DU

BASSIN HOUILLER DU

NORD

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ceau de Quiévrechain, devait se prolonger au-dessous des terrains charriés. On pensait que la faille de charriage devait onduler autour de l'horizontale de manière à venir affleurer sous le nom de faille de Boussu et de cran de retour. Par analogie avec l'allure présumée de la faille de Boussu en Belgique et à Quiévrechain, où elle paraît avoir une forme concave vers le haut, il était raisonnable de penser qu'à Marly la faille était disposée de la même manière et présentait un relèvement Nord, prolongement vers Onnaing du cran de retour, un relèvement méridional sur la ligne Quiévrechain-Estreux, et, entre ces deux relèvements, un raplatissement les raccordant en profondeur. En réalité, la forte inclinaison, du cran de retour aux fosses du Chauffour et du Marais, le fait que le sondage d'Onnaing M 2, malgré sa profondeur de 600 mètres et sa proximité de l'affleurement du cran de retour, n'avait pas traversé cet accident, ne permettaient pas de compter sur un raplatissement rapide du cran de retour. Quant au relèvement méridional de la faille de Boussu dans la région d'Estreux, il était entièrement hypothétique, et on ne possédait aucune indication précise à cet égard, malgré les sondages E 2, E 4, qui avaient atteint respectivement 400 mètres et 600 mètres. Il semblait acquis que la faille de charriage, à supposer qu'elle existe et ondule autour de l'horizontale, reste à une assez grande profondeur dans la région de MarlvEstreux. On ne pouvait espérer y trouver le terrain houiller productif au-dessous de la faille que par des travaux très profonds. La chance de réussir, là où tant d'autres avaient échoué, était donc assez faible, et, pour la courir, il était nécessaire d'entreprendre des travaux très importants. Elle a été tentée, cependant, par la Société des Forges et Aciéries du Nord et de l'Est. Les travaux de cette Société comprennent trois grands