Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 193]

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LES GISEMENTS DE MINERAI DE FER

DE LA LAPONIE SUEDOISE

du tonnage, son transport sera fait au prix de 0,45 ore net, donc frais de traction et d'exploitation correspondants à solder par la L. K. A., frais qui, en 1905 et 1906, se sont élevés à environ 0,335 par tonne. Le tonnage supplémentaire transporté le serait donc dans ces conditions à 0,785 environ, si rien ne venait à s'ajouter à ces 0,335. Une recette nette est d'ailleurs garantie par le contrat de 1908, comme provenant des quantités supplémentaires transportées au delà de 1.200.000 tonnes : elle est de :

actuelles ou futures qui désireraient traiter le minerai en Norvège. En second lieu, il est indiqué que, de préférence à tout autre, à égalité de prix, le pavillon norvégien devra être choisi pour les transports de minerai. Ce sont là des conditions que l'on retrouve actuellement d'ailleurs dans les cahiers des charges des nouvelles concessions de mines en Norvège.

Couronnes

12b. 000 en 225.000— 275.000— 323.000— 400.000—

Tonnes

1908 correspondant en somme à 275.000 transportées 1909 — 500.000 1910 — 600.000 1911 — 750.000 1912 et suiv. — 900.000

Si on remarque que les modifications à faire à la ligne n'amèneront jamais qu'une faible augmentation de la garantie à 3,8 p. 100, puisque dès à présent on estime la ligne capable de" transporter 3 millions de tonnes par an, mais que les frais de traction et d'exploitation diminueront dans une certaine mesure avec l'augmentation du trafic, on voit qu'en moyenne il faut, pour la durée du contrat (durée pendant laquelle les frets de Kiruna à Riksgraensen et Luleâ se maintiendront à 2 kr ,64 et 3,48) tabler sur des frais moyens de transport de 0,70 environ ; avec les droits de phares et quais, ceci nous mène à 0,81, donc pour la, section de Kiruna à Narvik jusqu'à bord, sans frais de chargement et de manutention à Narvik, 3 k,',45 environ. Il faut d'ailleurs signaler, à propos de ce contrat, que deux choses s'y trouvent qui montrent que les tendances nationalistes ne sont pas moins fortes en Norvège qu'en Suède. La première dit que 10 p. 100 du tonnage total expédié à Narvik devra être mis, aux prix normaux, à la disposition des usines métallurgiques norvégiennes

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§ 7. Calcul des sommes de rachat et ds garanties d'intérêts. — 1° Rachat de la L. K. A. — Il est facile de calculer le prix de rachat que devrait payer, en 1932 ou en 1942, l'État suédois, pour acquérir, aux termes de son contrat, le reste des actions de la L.K.A. En considérant, en effet, le cas le plus défavorable pour l'acheteur, où le ^gain moyen par tonne devrait être calculé à son maximum de 3 couronnes par tonne pour dix années comprenant chacune 3 millions de tonnes extraites à Kirunavara et 750.000 à Gellivare, le bénéfice annuel intervenant dans les calculs serait de 11.250.000 couronnes, dont la moitié est de 5.625.000. Le prix du rachat étant égal à 25 fois ce dernier chiffre, il serait donc de 140.625.000 couronnes, soit environ 195,5 millions de francs. Il pourrait d'ailleurs y avoir lieu pour l'État à versement d'autres sommes à la L. K. A. ; quand bien même les conditions nécessaires au calcul précédent auraient été réalisées dans les dix dernières années, la Société minière aurait pu, en effet, dans les années concernant le contrat, ne pas extraire le tonnage complet auquel elle avait droit ; de ce chef, en fin 1932, une somme (*) totale maxima de 15 millions de couronnes pourrait être due, pouvant (*) Dans tout ceci, nous supposons les tonnages non extraits calculés au bénéfice maximum de 3 kr. par tonne sans déduction des redevances '[ui auraient été touchées dans le cas d'extraction par l'Etat sur la moitié du tonnage extrait et qui en réalité devraient venir ici en diminution.