Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 67]

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LES EXPÉRIENCES ANGLAISES

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SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

entiers de galerie (fig. 5 à 8). Il reste généralement une abondante masse de poussière non brûlée qui se répand après l'extinction de la flamme en épais nuages noirs. A l'onde comprimée produite par la combustion fait toujours suite une onde déprimée qui peut donner lieu à des effets mécaniques très notables (fig. 4), à des arêtes de poussières, etc. Nous venons de donner les divers éléments qui n'ont pas ou qui ont peu varié dans le cours des expériences faites jusqu'à présent. Il aurait été préférable encore, du reste, qu'ils n'eussent pas du tout été modifiés, afin de pouvoir comparer plus systématiquement les divers essais. Ceux qui ont varié sont : la longueur de la galerie, la nature et la disposition des soupapes de sûreté, la longueur et la position de la zone poussiéreuse, la présence de zones sans poussières et de zones de schistes, l'étendue du boisage, enfin les conditions climatériques, qui ont leur influence et avec lesquelles il '-faut compter. Les zones de schistes ont été imaginées en vue d'arrêter le passage de l'explosion. Elles sont avec raison considérées comme plus sûres que les zones d'arrosage ou l'humidification générale de la mine préconisées jusqu'ici, et ont beaucoup retenu l'attention dans les expériences.

Description des essais effectués en 1908. Nous avons reproduit dans les tableaux ci-dessous les circonstances essentielles des expériences. En ce qui concerne l'état hjrgrométrique de l'air, nous l'avons déduit des mesures faites, en employant la formule du psychromètre-fronde. Nous avons également fait figurer d'une manière schématique sur la Planche VII les résultats de chaque expérience, qui sont relatés d'une façon plus détaillée dans le tableau. Pour bien faire comprendre comment doivent être interprétées les indications portées sur ce schéma, il est utile de donner quelques explications complémentaires.

Les différents tronçons de la galerie sont figurés bout à bout, avec solutions de continuité. Les n os 2 à 10 correspondent aux portes de sûreté disposées latéralement à l'extrémité de chacun des tronçons, avec les mêmes numéros d'ordre que sur la fig. 1. Ces portes ont été, lorsque cela offrait de l'intérêt, représentées par un petit trait ver-, tical, -par exemple les portes 5, 6, 8, 9, 10 dans l'expérience n° 13; le trait oblique sur les deux dernières indique qu'elles étaient fixées ; les autres étaient battantes. Le boisage est figuré exactement, l'intervalle entre les cadres étant de l m ,80 dans les 26 premières expériences, et de 2 m ,75 dans les 2 dernières. La moitié supérieure donne la position initiale, la moitié inférieure ce qui est resté après l'explosion. Les projections de toute nature sont représentées par des paraboles donnant leur distance vraie, ou par des flèches si cette distance n'a pas été mesurée. Celles qui se sont faites dans une direction autre que celle de la galerie principale sont figurées après rabattement dans le plan de cette galerie ; les projections intérieures à le galerie sont naturellement représentées de même. Les indications des pressions observées sont données en atmosphères. Quand il y a deux chiffres, le second, avec le signe — , donne la dépression maxima. Les indications relatives aux zones de poussières de houille et de schiste, aux croûtes de coke et arêtes de' poussières, et à la longueur des flammes, n'appellent aucune explication. Les sorties de flammes sont indiquées par des protubérances à l'extrémité de la galerie ou bien au droit des portes démolies ou soulevées. Enfin, dans les tableaux, toutes les distances sont, sauf indication contraire, comptées à partir de l'origine de la galerie principale, au droit de la porte n° 10, et dans le sens de l'orifice de cette galerie. Tome XIV, 1908.

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