Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 168]

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LA CATASTROPHE DE COURRIÈRES

(5 ,610) se partageait en plusieurs dérivations aérant les veines Adélaïde, Eugénie, Amé, Marie et Joséphine. Le retour général de l'étage était un bure, dit bureLefel, montant à 331 et constituant d'ailleurs la seule communication entre les étages au Sud du puits. La bowette Sud 331 servait d'entrée pour six courants secondaires. Le premier (1 mètre cube) entrait dans Marie Est ; après avoir parcouru les tailles d'une descenderie (21 ouvriers), il rejoignait un recoupage vers Joséphine et dans cette veine un retour à 299, dit « montée des échelles». Le second (3 mètres cubes) aérait Marie Ouest, dont la voie de fond se recourbe au Nord dans la veine presque plate. Il y avait là trois descenderies en traçage et des dépilagës occupant au total 70 ouvriers. Le retour se faisait par le bure d'accrochage de 331 à 299. Le troisième courant (l m3 ,375) pénétrait dans Joséphine plateure à l'Est. La veine est de ce côté affectée par de nombreux accidents, dont un assez important, à 400 mètres de la bowette; les travaux de ce quartier ne l'ont pas franchi. Ils consistaient en traçages en amont et en aval-pendage avec 34 ouvriers au total. Le retour du quartier se faisait en veine à 299 mètres. Le quatrième courant (4 m3 ,720) entrait par la voie de fond de Joséphine plateure Ouest, servait à aérer d'une part des dépilagës de cette veine qui occupaient 48 hommes et dont le retour se faisait en veine à 299, d'autre part deux quartiers de Sainte-Barbe et de Cécile isolés au Sud-Ouest, comportant surtout des traçages étendus où travaillaient 53 ouvriers. Le retour de ces deux quartiers se faisait par une communication dans Cécile aboutissant à la bowette Sud 299. Le cinquième courant (2 m3 ,840) aérait Sainte-Barbe plateure et dressant à l'Est. Il pénétrait par Sainte-Barbe plateure, aérait les deux descenderies du crochonJd3 ou-

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vriers) et sortait par Sainte-Barbe dressant. Une dérivation de ce courant aérait, par un bure, 10 ouvriers ■occupés dans Cécile dressant. Le retour de ces quartiers se faisait en partie par la bowette Sud 299, en partie par un long montage dans Cécile aboutissant au puits n° 4 au niveau de 272 mètres. Le sixième courant (3 m3 ,750) parcourait Joséphine renversée entre 331 et 299, et même au-dessus de ce niveau, pour faire son retour par la bowette Sud 299. Il aérait 19 ouvriers. La bowette Nord 331, fermée au voisinage des puits 4 et il, ne recevait que de l'air entré à 383 et monté par un bure de bowette à bowette, sous un volume de 6 m3 ,150. Un premier courant secondaire entrait dans Amé, parcourait les tailles en pleine activité de cette veine, à l'Est et à l'Ouest, en aval et en amont-pendage, et aérait un personnel de 71 ouvriers; il aboutissait au pied d'un hure montant à Marie. Un deuxième courant secondaire entrait dans les tailles d'Eugénie, groupées près de la bowette et occupant 44 ouvriers, puis aérait Marie et Joséphine (15 hommes) à l'extrémité de la bowette Nord. Les deux courants se rejoignaient au pied du bure montant à Marie, et, dans cette veine, une dérivation gagnait par les fronts de Marie le bure d'accrochage de 331 à 299, tandis que le reste (3 m3 ,150) aérait les travaux de Marie Nord-Est, consistant en une descenderie de 22 ouvriers. Le retour se faisait à 299 mètres par Marie Est, le recoupage sur Joséphine et la « montée des échelles ». Il nous reste à étudier sur le n° 4 les trois courants venus du n° 3. Deux d'entre eux, ceux de Sainte-Barbe et de Cécile, ne pénétraient pas dans les travaux proprement dits du n° 4. Celui de Sainte-Barbe 326-331, arrivé à la limite du n° 4, montait à 299 mètres par un long montage dans cette veine; celui de Cécile 326-299 arrivait au n° 4 au niveau même des retours et gagnait le puits Tome XII, 1907.

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