Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 279]

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avait pour but non pas de rechercher la couche A, mais de voir si la couche de Saint-Jean-de-Maruéjols, exploitée depuis longtemps déjà, ne se prolongeait pas latéralement. On. pensait la trouver à 60 mètres de profondeur ; on atteignit à 13'", 25 de la surface une zone assez riche de: 0"\50 d'asphalte à 9 p. 100. 0 m ,50 — do p. 1 00. 0 m ,80 — 3 p. 100.

L'examen superficiel des lieux donnait cette couche 13 à une dizaine de mètres au toit de la couche A, à 50 audessus de la couche de Saint-Jean espérée. A cause de sa richesse, on y traça une descenderie, deux galeries en direction et une remontée qui perça au jour. Les sondages 8 et 6 ayant plus tard trouvé, à une profondeur correspondant aux prévisions, la minéralisation supposée prolongée de Saint-Jean, sans rien au toit de celle-ci, on pensa qu'une faille non visible au jour pouvait avoir relevé la région au Sud d'Avéjan et que la couche B ne serait autre que celle de Saint-Jean. Les puits intérieurs furent alors forés dans les travaux B, et la coupe que nous donnons (Pl. XXI) de l'un d'eux montre, sur une hauteur de ll m ,87, 7 m ,63 de minéralisés entre 7 et 15 p. 100 de bitume, de composition tout à fait convenant aux comprimés et aux chaussées. On poussa , alors des travaux de reconnaissance au mur de la formation déjà explorée, et on traversa par un plan incliné, passant du toit au mur de la formation, la zone bitumineuse. La formation, qui, au début, avait un pendage N .-OÎ de 27 p. 100, passait à 15 à 20 à 100 mètres du jour, pente analogue à celle des carottes des sondages de 8 et 6 (10 à 25 p. 100) et à celle de la couche exploitée de Saint-Jean (15 à 20 p. 100). Les travaux de la Société du Val de Travers, repris sur le puits A après la découverte de la zone minéralisée

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par un sondage 4 et le puils B, trouvèrent par (raversbancs la couche B à 9 m ,50 de la couche A; cette dernière aurait été reconnue encore, mais toujours pauvrement imprégnée, dans une tranchée C, où elle aurait été remontée d'une quinzaine de mètres par une faille limitant à l'Est les travaux en couche B du Centre. Un puits intérieur à partir des travaux A dans la couche B, non poussé à fond à cause dos eaux, recoupa la minéralisation A sur l m ,05, beaucoup plus riche qu'au début (Pl. XX). Les résultats des travaux du Centre en couche B avaient donné 11"', 87 pour la couche, 7 m ,9 > de hauteur réduite et 67,4 p. 100 de coefficient de répartition (*). Toutes ces zones asphaltiques sont nettement interstratifiées dans les bancs calcaires lacustres. . Comment relier les résultats obtenus dans les diverses recherches- précédentes entre eux et avec la couche exploitée dans la concession de Saint-Jean-de-Maruéjols ? Auparavant, il nous faut faire quelques remarques. Tous les sondages ont traversé une série de formations calcaires et marneuses, dont les inférieures peuvent être attribuées à l'Infratongrien inférieur, dont la pente relevée sur les carottes reste constamment celle de 10 à 25 p. 100 des assises lacustres du bassin d'Alais aux affleurements, mais où il semble très difficile de faire dos distinctions d'horizons dans les étages. En effet, dans des sondages voisins, quand même au jour on ne peut constater l'existence d'aucune faille ou d'aucune variation dans la nature de la roche d'un même horizon, on a trouvé des alternances tout à fait dissemblables de calcaires, de (*) Des travaux de recherche en couche de la Société du Centre, il a été extrait une certaine quantité de roche asphaltique, dont 1 .155 tonnes «e teneur variaat entre. 8 et 12 p. 100. oat été expédiées, en 1905, aux «sines dé la Société qui avait obtenu des permis de disposer (14 novembre 1003 et 10 mars 1905).