Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 63]

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NOTE SUR LA RECONNAISSANCE D'UN NIVEAU AQUIFÈRE

lure multiples. L'eau du puits n° 1 serait assez pure au point de vue des matières organiques ; mais sa minéralisation doit la faire considérer comme médiocre ; il en est de même, a fortiori, de l'eau du puits, de la redoute, qui est beaucoup moins pure que celle du puits n° 1 . Quant à l'eau du puits du camp de la Compagnie saharienne, elle est encore plus dure que les précédentes, par suite de sa plus forte teneur en magnésie : en résumé, eau très médiocre. CONCLUSIONS GÉNÉRALES.

Il ressort de cette étude un certain nombre de conséquences qui formeront la conclusion de cette Note. Dans les recherches et aménagements des eaux dans le Sud-Algérien et Marocain, on peut prévoir, avec une certitude à peu près complète, le genre d'eau qui sera rencontré suivant le terrain auquel on aura à faire. En première ligne viennent les eaux de dunes (Ain Sefra, Igli), qui sont véritablement potables au sens strict du mot et auxquelles il conviendra de recourir toutes les fois que cela sera possible pour l'alimentation. Elles ne sont malheureusement pas susceptibles de donner de gros débits. Ensuite, viennent les eaux du niveau des marnes vertes (Tiout, Dj. Aissa, El Hendjir), qui, sans avoir la même pureté que celles des dunes, peuvent cependant être utilisées sans inconvénient pour l'alimentation. Ces eaux peuvent être captées soit superficiellement par des tranchées et galeries, soit par sondages artésiens. Elles peuvent alors donner des débits très importants. Elles sont excellentes pour l'alimentation du bétail et pour l'arrosage. C'est sur elles qu'il faut compter pour le développement du pays.

DANS LE STJD-ORANAIS ET DANS LE SUD-MAROCAIN

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Enfin viennent les eaux des zones d'épandage des fleuves et rivières : elles sont généralement très souillées au point de vue des matières organiques et des organismes inférieurs en suspens : de plus, elles se chargent de sels minéraux au fur et à mesure qu'elles circulent plus longtemps dans le sol. C'est ainsi que les eaux, empruntées à la nappe d'épandage de la Zousfana, utilisables à Figuig et à Djenan, deviennent absolument non buvables plus au Sud. Les eaux de cette origine ne peuvent être atteintes que par des puits et ne peuvent pas être artésiennes. On ne doit les rechercher que s'il est matériellement impossible de recourir à d'autres origines. Il est. à présumer par conséquent que la route Beni-Ounif-Djenan-Igli, via Béchar, sera plus riche en eaux propres à l'alimentation que la ligne d'étapes via Taghit, qui suit la zone d'épandage de la Zousfana.