Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 221]

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NOTICE SUR LES TRAVAUX RÉCENTS

Le pliocène supérieur est constitué par des sables grumeleux rougeâtres, et au Nord par un banc gréseux à Pectoncules et Ostrea lamellosa. b. Dans la région de Palikao, prolongement de la feuille de Mascara, le pliocène comprend les sables rouges et les calcaires lacustres des plateaux qui, d'après M. Flamand, recouvrent toute la région orientale de la touille. Ces couches paraissent représenter le pliocène récent. c. Des dépôts alluvionnaires anciens, disposés en terrasses plus ou moins élevées au-dessus des vallées voisines, ou en plateformes plus ou moins ravinées dans les régions des hautes plaines, se rapportent à une ou plusieurs des phases de la période pliocène. Malheureusement les fossiles manquent pour la détermination rigoureuse. Le pliocène lacustre ou continental occupe ainsi d'assez vastes surfaces sur les plateaux de Constantine, dans le bassin du Hodna, dans la région des steppes de Boghar et dans des dépressions du massif jurassique de Saïda. M. Joly, sur les feuilles de Châteaudun et Saint-Donat, a distingué deux formations- lacustres pliocènes, se rattachant, d'après leurs faciès, aux dépôts lacustres pliocènes du bassin de Constantine. Le pliocène inférieur comprend des marnes blanches et rosées et des calcaires blancs, rosés ou jaunâtres, présentant l'aspect de ceux de la route d'Aïn-Smara à Constantine. Le pliocène récent se compose de marnes, de calcaires tufacés et de poudingues à petits éléments. Ces formations sont ravinées plus ou moins profondément par les dépôts alluvionnaires pleistocènes et récents. ■ Dans le bassin du Hodna, M. Savornin classe dans le pliocène des poudingues et grès grossiers, ordinairement mal cimentés, formant le couronnement des mamelons miocènes, ou constituant des plateaux inclinés, ravinés,

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qui caractérisent les Chebket. Ces terrains constituent parfois les meilleures terres de culture de la plaine. Dans la plaine des Béni-Sliman, des alluviohs caillouteuses, distribuées à différents niveaux,' doivent se rapporter à diverses phases du pliocène. M. Joly a distingué trois terrasses, dont la plus élevée couronne le sommet du Djebel-Chaïf (840 mètres), tandis que la vallée voisine se trouve vers la cote 540. Le dernier niveau attribué au pliocène paraît se maintenir entre 650 et 700 mètres. Toutes ces terrasses horizontales reposent, pour la plus grande partie, sur les conglomérats aquitaniens très inclinés. Dans l'Ouest, au Sud de la région de Saïda, M. Flamand a distingué une formation de poudingues à débris de silex, surmontés de marnes argileuses jaunes et rouges, comblant la partie Nord de la plaine des Hassasnas. Cette formation argilo-marneuse se développe chez les maâlifs comblant la dépression crétacée de l'Oued-Fallet, qui aboutit à Marhoum. C'est sur ces terres, remarquablement fertiles, que se sont développées de grandes exploitations agricoles. Ces dépôts continentaux sont recouverts par une formation de poudingues et calcaires travertineux attribués au pliocène. Il est difficile, en l'état actuel, de préciser l'âge de la formation des maâlifs, que l'on peut considérer comme datant au moins du pliocène inférieur, peut-être miocène, suivant l'expression de M. Flamand. Des travertins calcaires développés aux environs de Saïda, vers Nazereg, sont attribués au pliocène. d. Les formations pleistocènes comprennent des dépôts alluvionnaires distribués à plusieurs niveaux au-dessus des vallées actuelles et des plages émergées, soit à l'état de poudingues et de grès coquilliers, soit à l'état de sables rouges et de graviers, qui sont échelonnés à différentes hauteurs au-dessus du niveau actuel de la mer.