Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 209]

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NOTICE SUR LES TRAVAUX RÉCENTS

dans dos conditions ne pouvant laisser subsister aucune ambiguïté. L'attribution au carboniférien des schistes noirs et grès micacés avec phtanites, lits charbonneux et petits poudingues à grains de quartz, doit donc être admise sous réserve de confirmation paléontologique. Quant aux poudingues rouges et bruns qui se trouvent intimement liés à la base de l'assise des grès et argiles rouges, il est difficile d'affirmer qu'ils appartiennent au Permien, malgré l'analogie de certaines parties avec les poudingues du Djebel-Kahar. Mais, dans le Djurdjura, cette assise détritique, réduite à une faible épaisseur, ne présente nulle part les schistes et grès violacés si caractéristiques au Djebel-Kahar et au Doui. Si l'on admet que les grès rouges représentent le trias, il est difficile d'en séparer les poudingues sous-jacents. Cette nouvelle interprétation amené une modification dans la carte géologique générale : dans la chaîne du Djurdjura, la zone marquée J doit être séparée en deux bandes : la partie Nord appartient au trias, l'autre au carboniférien.

Terrains secondaires. — 1° TRIAS. — Les études récentes faites dans les différentes parties de l'Algérie permettent de relever la présence de nombreux affleure.ments triasiques, les uns réduits à de simples pointements, généralement en situation anormale, les autres présentant une certaine étendue et dans l'axe d'anticlinaux à flancs liasiques. Nous nous contenterons d'énumérer les principales régions. III.

Dans la chaîne des Babors, où de nombreux pointemonts gypso-ophitiques ont été depuis longtemps signalés, le trias se montre avec ses argiles irisées, cargneules et calcaires dolomitiques sur une assez grande surface, en

DU SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE L'ALGERIE

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deux bandes, sous les calcaires liasiques des crêtes d'Aït-Achour (feuille de Ziama), où MM. Ficheur et Lantenois en ont reconnu l'extension. A l'Est de Kerrata, au Sud de la crête liasique, une zone d'argiles irisées occupe l'axe d'un anticlinal dont le liane Nord est occupé par le néocomien, le versant Sud par le sénonien. Dans le Djebel-Tazarine (feuille de Tablât), M. Ficheur a reconnu, en dehors des pointements déjà signalés par M. Blayac à la plâtrière de Rovigo, plusieurs affleurements d'argiles irisées et cargneules, au contact de calcaires liasiques marmoréens, et occupant l'axe de plis aigus déversés au Nord dans le prolongement des plis du massif de Blida. Sur la feuille d'Aumale, M. Savornin a délimité plusieurs affleurements triasiques, prolongeant l'îlot gypsoophitique depuis longtemps connu à Aumale et arrivant au jour dans le sénonien. Sur les plateaux de Constantine (feuille de Saint-Donat), M. Joly a relevé plusieurs affleurements de trias avec calcaires dolomitiques à petits bivalves dont le plus important lambeau, avec la série la plus complète des assises, se montre, à Aïn-Kebch, entouré de dépôts continentaux tertiaires et quaternaires. Dans le massif des Ouled-Sellem, au Sud de ces plateaux, un pointementtriasique existe au Djebel-Messaouda, un autre a été constaté au voisinage du village d'Ampère, par M. Ficheur, dans le crétacé inférieur. Au Bou-Thaleb, M. Ficheur a reconnu, au-dessous du village d'Ennouel, un lambeau d'argiles irisées avec cargneules, en contact avec le jurassique inférieur; ces argiles irisées avaient été confondues par lui antérieurement avec les marnes rouges de l'oxfordien. Dans la chaîne des Maâdid, un affleurement de gypse, avec argiles irisées, cargneules et toute l'association des