Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 101]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

194

LES

CHARBONS

hsi-hu, étudié par Richthofen, est d'époque paléozoïque, vraisemblablement permo-houillère. Au-dessous de lui on trouve du calcaire carbonifère et la formation sinienne, Comme à Kaïping. A Makiakou, ou Yentaï suivant le nom actuel de l'exploitation, on a trouvé également ce calcaire carbonifère; mais il n'a pas été signalé dans les gisements reconnus plus au Nord, qui sont situés hors de la région montagneuse. Ces gisements ont des dispositions variées : certains d'entre eux forment des bassins fermés, comme celui de Yentaï dirigé du Sud-Ouest au Nord-Est ; d'autres sont formés par des couches qui s'enfoncent progressivement sous terre, comme celle de Ponn-hsi-hu dont la direction est du Sud-Est au Nord-Ouest, celles de Fou-choun et d'Ilou dont la direction commune est Est-Ouest, et celles de Chipinghaï dont la direction est du Sud-Ouest au NordEst. D'ailleurs, on n'a pas encore pu identifier entre elles ces couches, dont l'étude géologique est très peu avancée. Quant au charbon qu'elles contiennent, sa nature varie beaucoup d'un gisement à l'autre. Celui d'Ilou et de Fou-choun est très gras; à Yentaï, il est anthraciteux. A Pônn-hsi-hu, on trouve côte à côte du charbon à coke et de l'anthracite. D'une façon générale le charbon est, de plus en plus maigre quand on s'avance du Nord-Ouest -au Sud-Est, c'est-à-dire quand on sort de la plaine pour entrer dans la région granitique et métamorphisée où les formations siniennes et houillères ont été bouleversées et ne subsistent qu'en lambeaux. Signalons qu'en dehors des gisements déjà cités, on a reconnu des gisements de lignite, notamment à Kouantchen-tsi, entre Moukden et Kharbine, et à Dalaï-nor, près de la frontière de Transbaïkalie. Examinons successivement les gisements actuellement exploités ou explorés, en commençant par celui de Yentaï, qui appartient à la C i0 de l'Est-Chinois, et en continuant

DU

JAPON,

DU

PETCHILI

ET

DE

LA

MANDCHOURIE

195

par ceux de la C ic Minière de Mandchourie, qui semblent destinés à prendre plus d'importance. Yentaï. — Le gisement de Yentaï est situé à une vingtaine de kilomètres au Sud de Moukden et est relié à la ligne de chemin de fer par un embranchement spécial. Il est formé par un bassin de 4 à 5 kilomètres de longueur dans le sens Nord-Sud et de 1 kilomètre de largeur environ. L'inclinaison des couches aux affleurements est de 30°. Il existe dix couches, numérotées de haut en bas ; pour quatre d'entre elles seulement, l'épaisseur est supérieure àO m ,60; elle ne dépasse l m ,20 que dans une seule couche, la 7 e , où elle varie . de l m ,30 à l m ,80 ; cette couche est, par suite, la plus activement exploitée, malgré la mauvaise qualité de son charbon.

FIG. 12.

Les couches affleurent sur les deux flancs d'une colline (figAZ) qui suit l'axe du bassin; elles ont été exploitées depuis longtemps par des Chinois, qui poussaient des galeries tracées en pleine couche. Ces galeries descendaient obliquement en changeant constamment de direction pour éviter les affaissements du toit. Elles sillonnent maintenant toute la partie des couches voisines de l'affleurement et rendent impossible l'exploitation régulière de cette partie du gisement. Aussi les ingénieurs russes outils reporté l'exploitation plus bas, grâce à un puits incliné AB, qui suit à peu près la T couche. L'extraction est de 33 tonnes par jour, ce qui fait 12.000 tonnes par an au