Annales des Mines (1903, série 10, volume 4) [Image 17]

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LE GISEMENT DE FER SPATHIQUE

1° Un schiste argileux qu'il considère comme le terme le plus ancien ; 2° La grauwacke grenue, verte, de l'Erzberg ; 3° Des schistes qui seraient contemporains de la grauAvacke ; 4° Des calcaires subordonnés à la grauwacke et aux schistes siliceux et qui renferment les gisements de minerai de fer; 5° Des schistes et grès rouges que l'on trouve au toit des gisements. Cette division, qui est simple, résulte d'observations très complexes. Sans entrer dans la multiplicité des détails, nous allons en noter les plus caractéristiques. L'Erzberg est une montagne isolée do trois côtés par des vallées profondes (Pl. I, fig. 1) ; au Sud-Est seulement elle se rattache au massif du Roichenstcin par le col de Platten. La formation métallifère, ensemble de calcaires, de minerais et de quelques schistes, sur le détail do laquelle nous reviendrons, occupe tout le liane Ouest de la montagne (Pl. II, fig. 1 et 2) ; elle repose en concordance sur la grauwacke, qui s'arrondit en forme de cuvette fortement inclinée, de telle sorte que le bord inférieur, au fond de la vallée, plonge dans la montagne vers le NordEst, tandis que le bord supérieur se redresse verticalement jusqu'au sommet même de l'Erzberg. Sur le flanc septentrional, le gisement est partiellement recouvert par le Trias, dont les assises successives forment les massifs montagneux du Nord. La formation métallifère est donc comprise entre la grauwaèke et le Trias. S'il y a quelque continuité dans la sédimentation, on doit retrouver cette formation de l'autre côté des profondes coupures créées parle creusement des vallées : c'est en effet ce que l'on observe de trois côtés : à l'Ouest, sur les sommets de la Donnersalpe; à l'Est, en haut du Polster, et au Nord-Est, à une altitude très inférieure, presque au

DE L'ERZIÎERG,

PRÈS

EISENRRZ,

EN

STYRIE

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fond de la vallée où se trouve le village de Trofeng. En ces trois points, les niveaux métallifères sont recouverts par le trias comme sur l'Erzberg, ce qui ne laisse subsister aucun doute sur leur équivalence (Pl. II, fig. 3 à 6). Il n'en est pas de même dans la région Sud, oii, à cause de l'inclinaison générale des couches vers le Nord, le trias a complètement disparu. Néanmoins, Schouppe y retrouve des couches qu'il pense pouvoir identifier avec le niveau métallifère : le mont Reichenstein est formé d'une puissante masse calcaire, qui ne contient, il est vrai, que fort peu de minerai, et n'est pas pétrographiquement identique au calcaire de l'Erzberg, mais qui semble être stratigraphiquemont la prolongation do ce dernier; le même niveau serait encore représenté au Sud-Ouest sur le sommet du Wildfeld par une assise calcaire, qui, cette fois, n'est nullement minéralisée. Pour lever les incertitudes que comporte cette assimilation, il faudrait étudier les terrains sous-jacents : c'est dans cette étude que l'on rencontre les plus grandes difficultés. Du côté Est, sous les formations de l'Erzberg, du Polster, de Trofeng, et sous le liane Nord-Est du Reichenstein, la grauwacke est très développée. Sur le liane Ouest de l'Erzborg, le calcaire métallifère repose encore sur la grauwacke ; mais au fond do la vallée se trouve déjà le schiste argileux graphitique que Schouppe considère comme antérieur à la grauwacke, ce qui donnerait à celleci, en ce point, une puissance très réduite. Plus à l'Ouest, de l'autre côté de la vallée, sur le liane de la Donnersalpe, la grauwacke est complètement absente ; elle est remplacée par une succession de schistes siliceux et de calcaires qui alternent jusqu'à la formation métallifère. Schouppe a conclu de ces observations que les schistes siliceux étaient contemporains de la grauwacke et constituaient une modification pétrographique du même niveau. Il n'a pas déterminé de quelle manière s'opérait la tran-