Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 197]

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ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE

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LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE

conglomérat de Pottsville renferme à la fois des espèces du culm et des espèces westphaliennes, ces dernières dominant dans la zone supérieure. L'étage des Alleghenys contient une flore westphalienne ; les flores des couches inférieures et moyennes de cet étage ont été reconnues analogues à celle de la Transition séries d'Angleterre, c'est-à-dire à la flore supérieure du Pas-de-Calais, tandis que la flore des couches supérieures de l'étage renferme des types stéphaniens assez nombreux, comme celle des Upper Coal measures d'Angleterre, qui se placent à la partie tout à fait supérieure du Westphalien et dont l'équivalent n'existe pas en France. L'étage de la Monongahela contient une flore purement stéphanienne. Celui de Dunkard a été rattaché au permien au moins pour sa partie supérieure. L'épaisseur totale du terrain houiller varie de 800 mètres, en moyenne, en Pensylvanie, à plus de 1 .000 mètres, au Sud de la W. Virginia. Les épaisseurs des différents étages sont en moyenne les suivantes : Pensylvanie

Pottsville Allegheny Conemaugh.. . Monongahela . Dunkard

80 mètres 84 — 180 — 108 — 330 — 782 mètres

\V. Virginia du Nord

200 mètres 70 — 180 — 114 — 300 — 864 mètres

W. Virginia du Sud

420 mètres 90 — 170 — 80 — 300 — 1.002 mètres

En Pensylvanie, presque tout le charbon exploitable est concentré dans les étages des Alleghenys et de la Monongahela, ce qui donne en tout 190 mètres de terrain riche en deux zones séparées par 180 mètres de terrain stérile. En W. Virginia, on trouve d'excellent charbon à la base du conglomérat de Pottsville ; on a donc là trois zones riches, de 80 mètres chacune en moyenne, séparées par des zones stériles de 80 à 100 mètres. D'après cela,

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nous pouvons déjà indiquer que les exploitations houillères sont réparties sur trois bandes principales : 1° Le long de l'affleurement du conglomérat de Pottsville, dans les bassins les plus orientaux, ceux de NewRiver et de Pocahontas en W. Virginia ; 2° A l'affleurement, ou plutôt dans la zone des affleurements successifs de l'étage des Alleghenys, où sont les bassins de l'Est et du Nord de la Pensylvanie ; 3° A l'affleurement de l'étage de la Monongahela, qui suit à peu près la rive droite de cette rivière en W. Virginia et en Pensylvanie. Avant de passer, à l'étude détaillée des étages et des couches de charbon qu'ils contiennent, il y a quelques remarques générales à faire. 1° L'épaisseur et même la nature des différentes couches sont très variables, ainsi que leurs distances relatives, ce qui rend leur identification difficile et quelquefois problématique d'un bout du bassin à l'autre. Néanmoins les couches qui servent de base à chacun des cinq étages sont assez constantes ; aussi n'est-ce généralement qu'entre les couches d'un même étage qu'il peut y avoir doute ; 2° Les couches de charbon s'amincissent ou même disparaissent en s'enfonçant vers l'Ouest; c'est près des affleurements qu'elles sont le plus nombreuses et le plus épaisses. C'est là aussi qu'elles sont le plus pures et le moins chargées de soufre ; 3° La teneur du charbon en matières volatiles augmente de l'Est à l'Ouest. Cela est vrai d'abord dans une même couche de charbon quand on la suit à partir de son affleurement. C'est aussi vrai pour l'ensemble des couches. Celles qui affleurent le plus à l'Est, à proximité des régions plissées des Alleghenys, sont moins riches en matières volatiles que les couches supérieures, qui affleurent plus à l'Ouest. Ces deux dernières règles ne sont d'ailleurs que très