Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 188]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

368

REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DES ENCLENCHEMENTS

mode d'emploi de cette méthode, à la note des Annales des Mines dont il a été fait mention plus haut. Une assez longue pratique de ce procédé, pour la vérification et l'étude de projets présentés à l'approbation du Service du Contrôle • par la Cle des Chemins de fer P.-L.-M., m'a conduit à rechercher s'il ne serait pas possible d'arriver plus rapidement et plus simplement à représenter les liaisons entre leviers, en partant du même principe, mais en adoptant un mode de représentation graphique faisant ressortir, à première vue, les relations entre leviers, quelle que soit la position du levier enclencheur, et n'obligeant pas, par suite, à recourir, comme dans la méthode de M. Massieu, à une notation conventionnelle, pour exprimer qu'un levier placé dans la position normale enclenche un autre levier également dans la position normale.

Le système de représentation que je vais décrire est en principe celui de M. Massieu, et nous conserverons le tableau à double entrée comprenant autant de lignes et de colonnes qu'il y a de leviers. Mais, au lieu de placer des lettres dans les cases de ce tableau, nous y mettrons les signes suivants : Du centre de chaque case située sur la diagonale et correspondant par conséquent à un levier unique A, pourront partir deux lignes horizontales voisines, l'une rouge correspondant à la position normale, l'autre bleue correspondant à la position renversée. Si nous voulons exprimer que A normal enclenche directement un autre levier B normal, nous mettrons sur la ligne rouge partant de la case A, et au droit du centre de la case B, une pointe de flèche rouge. Si nous voulons exprimer que A renversé enclenche directement B normal ou B renversé, nous mettrons une

POUR L ETUDE D UN POSTE ENCLENCHE

369

pointe de flèche rouge ou une pointe de flèche bleue au ilroit du centre de la case B. Nous indiquerons qu'un levier est enclenché dans la position normale et dans la position renversée par une pointe de flèche moitié rouge, moitié bleue. Les enclenchements indirects seront représentés de même, mais au moyen de petits cercles rouges ou bleus, placés sur la ligne rouge ou sur la ligne bleue, suivant que l'enclenchement sera produit par un levier enclencheur normal ou renversé. Dans un enclenchement conditionnel, on n'a généralement à envisager que la relation immédiate établie par cet enclenchement, et nous ne ferons figurer que celle-ci sur le tableau. Une mention concise inscrite au-dessus du signe d'enclenchement rappellera les conditions dans lesquelles le levier se trouve enclenché. Dans la pratique, les divers signes dont il vient d'être parlé seront très faciles à tracer au moyen d'un crayon rouge et bleu. La représentation ainsi obtenue présentera l'avantage de parler aux yeux. Les enclenchements indirects, qui ne sont, en somme, que la conséquence des enclenchements directs' existant entre plusieurs leviers, pourront aisément, comme on va levoir, être inscrits de suite, sans avoir recours au tableau auxiliaire dont il est question dans la note de M. Massieu. Pour mieux faire comprendre la méthode, je vais 1 appliquer à un exemple qui sera le projet de poste enclenché de la bifurcation de Miserey. Les documents fournis à l'appui de ce projet sont : le plan de la gare et de la bifurcation de Miserey (fig. 1) ; la désignation des appareils auxquels sont affectés les 14 leviers du poste ainsi que la position normale de ces appareils (Voir page 377) ; le tableau des passages (Voir Page 378) ; et, enfin, le tableau des enclenchements établis