Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 55]

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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES

tiquo, bien qu'aucun des nombreux appareils essayés n'ait donné des résultats complètement satisfaisants. La Revue de Mécanique (*) a publié le compte rendu, par M. Hirsch, de ce concours ; ce compte rendu décrit un grand nombre d'appareils, ainsi que les essais auxquels ils ont été soumis. Il indique un procédé fort simple pour l'appréciation des fumées, classées en cinq catégories. Un tableau résumant les principaux essais de la Commission a été dressé par M. Bryan Donkin (Voir Revue de Mécanique, décembre 1898, p. 663). Le même auteur a publié dans le journal the Engineer (1901, 1 er sem.) un intéressant résumé de la question de lafumivorité (**). Surchauffeurs. — Les appareils pour surchauffer la vapeur sont quelquefois installés à côté des machines, avec un foyer spécial. Cette disposition peut évidemment avoir quelque avantage quand les moteurs sont fort éloignés des chaudières; mais l'addition d'une chauffe spéciale est une bien grande sujétion. Le plus souvent, le surchauffeur fait corps avec le générateur de vapeur. Parfois il est chauffé par les chaleurs perdues des gaz, à la suite de la chaudière proprement dite; mais cette disposition est critiquable, puisqu'on place en contact avec les gaz les moins chauds l'appareil où la vapeur doit atteindre la température la plus élevée. En principe, il convient que le surchauffeur soit entouré de gaz encore bien chauds, sans toutefois que la température en soit assez élevée pour le détériorer. On trouvera de nombreux détails sur ces appareils dans l'étude importante sur la surchauffe que M. Sini-

gaglia a publiée dans la Revue de Mécanique (*) et dans un travail tout récent de M. Abraham, dans les Annales des Mines (juillet 1901, p. 59). La chaudière Babcock et Wilcox, représentée fig. 60, est munie d'un surchauffeur. Tuyauteries. — Surtout quand elles desservent d'importantes batteries de chaudières, et spécialement à bord des navires, les tuyauteries demandent à être étudiées et exécutées avec grand soin, car la rupture d'un tuyau est fort dangereuse et a parfois causé de terribles catastrophes. On trouvera dans la Revue de Mécanique (avril 1899, p. 416) l'analyse d'une note de M. Milton sur les tuyauteries des machines marines : l'auteur y préconise l'emploi du fer ou de l'acier doux de préférence au cuivre. Le Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale (mai 1898, p. 633) donne d'intéressants détails sur l'altération de la brasure des tuyaux. On trouvera dans la Zeitschrift des Vereines deutscher Ingenieure (27 octobre 1900) les règles tracées pour les tuyauteries de vapeur par l'Association des Ingénieurs allemands (**). Alimentation. — L'alimentation des chaudières est souvent assurée par des petits chevaux, auxquels s'applique trop souvent l'observation faite relativement aux moteurs des condenseurs indépendants : ces moteurs consomment une quantité exagérée de vapeur. Les injecteurs sont, dans bien des cas, plus avantageux ; mais il faut remarquer qu'ils ne donnent toute leur économie que si l'eau d'alimentation est refoulée dans une chaudière propre-

p. (*) 1898, 1" sem., p. 337 et 605 ; 2« sem., p. 283 et 648. (**) Ce résumé a été réimprimé en une brochure spéciale (Bibliothèques de 1 École nat. supérieure des Mines, du Conservatoire des Arts et Métiers).

(*) Année 1897, p. 213, 333, 536, 721, 941, 1136; année 1898, 1" sem., 43, 233, 445. (**) Le Génie civil en a donné un résumé (numéro du 15 décembre 1900,

p. 112).