Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 45]

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D'une manière générale, l'auteur du mémoire sur ces appareils conseille une surface de 6 mètres carrés pour condenser par minute 1 kilogramme de vapeur. Dans l'aéro-condenseur Fouché, cité à propos de l'Exposition de 1889 (Annalesdes Mines, 8 e série, t. XVIII, p. 475), l'air seul était employé au refroidissement des tubes; mais l'appareil était destiné, en outre, à servir au chauffage des ateliers. Les applications des condenseurs à jet, tels que celui de Kcerting, paraissent assez limitées, sans doute parce qu'elles exigent beaucoup d'eau et ne donnent pas un très bon vide. On trouvera dans le travail déjà cité de M. Abraham (Annales des Mines, 9 e série, t. XIX, p. 323) quelques détails sur ces appareils, ainsi que sur le condenseur Weiss, à pompe à air seul, déjà cité dans la notice faite à la suite de l'Exposition de 1889 (Annales des Mines, 8 8 série, t. XVII, p. 544)(*). Il ne semble pas qu'il y ait de dispositions nouvelles importantes à signaler au sujet des condenseurs à surface, employés en mer et quelquefois à terre, quand on ne dispose que d'eau impropre à l'alimentation des chaudières. Le condenseur porte habituellement un indicateur de vide, qui montre la différence entre la pression de l'atmosphère à l'extérieur et la pression à l'intérieur de l'appareil. Cette indication est incomplète, car il faudrait mesurer, en outre, la pression atmosphérique, pour connaître la pression réelle dans le condenseur ; en pratique, c'est surtout quand une machine est installée dans une station d'altitude élevée que la pression atmosphérique (*1 Cet appareil est décrit dans un récent ouvrage de M. Weiss, Kondensation (Berlin, J. Springer), qui existe à la bibliothèque de l'École nationale supérieure des Mines.

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s'écarte notablement de la moyenne admise d'habitude. Ce mode de mesure est, d'ailleurs, peu clair pour beaucoup de personnes, et il ne correspond plus au mode de fonctionnement des machines, où l'atmosphère ne joue aucun rôle. Il serait préférable de monter sur les condenseurs de simples manomètres indiquant la pression absolue qui y règne ; ces manomètres devraient, d'ailleurs, être gradués en grammes par centimètre carré et non en millimètres de mercure. On peut objecter que la même observation s'applique en principe à la mesure de la pression effective des chaudières ; cela est exact; mais, en pratique, l'effet des variations de la pression atmosphérique est insignifiant à côté delà pression des chaudières. Le Congrès de Mécanique appliquée, tenu à Paris en 1900, a émis le vœu « que, dans les moteurs à pression, les pressions qui s'exercent sur les faces du piston, tant à l'admission qu'à l'échappement, soient exprimées dans l'unité métrique, c'est-à-dire en kilogrammes absolus par centimètre carré (*). »

CHAPITRE VIII. PRODUCTION DE LA VAPEUR.

Dans la transformation du pouvoir calorifique des combustibles en puissance motrice, la production de la vapeur reste toujours la partie la plus difficile à bien régler : des écarts assez considérables peuvent se produire dans l'utilisation du combustible sans qu'il soit facile de les éviter. La mesure des quantités de combustible consom(*) Congrès international de Mécanique appliquée (en 1900J, t. [Séances du Congrès), p. 87.

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