Annales des Mines (1901, série 9, volume 20) [Image 72]

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REVUE

DE

LA

CONSTRUCTION

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MACHINES

phenson. A la vitesse de 120 à 130 tours par minute, cette machine peut développer 3.500 à 4.000 chevaux indiqués.

FIG .

38. — Machine de laminoir du Creusot, d'après la Revue de mécanique (1898, 1" sem., p. 664).

Les machines à deux manivelles, soit avec deux cylindres simples (fig, 38), soit compound avec deux groupes tandem, sont d'ailleurs encore fréquentes. 5° Locomotives (pour mémoire). 6° Machines marines. — Les machines marines sont remarquables par l'énorme puissance de certains appareils, par la légèreté poussée à l'extrême dans certains cas, par la recherche des dispositions assurant une longue

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marche sans avaries et même sans arrêts. Parmi les points principaux de la construction de ces machines, on peut signaler l'emploi général, pour les appareils de quelque importance, de la triple expansion, et, dans certains cas, de la quadruple expansion ; l'usage universel de la distribution par coulisse et tiroir, à l'exclusion des distributions Corliss ou à soupapes, qui sembleraient cependant offrir des avantages sérieux au point de vue de l'économie de la vapeur ; un certain abandon de la disposition horizontale dans la marine militaire, qui emploie de plus en plus, comme la marine marchande, les machines pilon ; la répartition de la puissance motrice des grands bâtiments en deux, et même en trois groupes, actionnant chacun une hélice, de manière à ne pas excéder certaines limites pour la puissance de chaque moteur, et aussi pour réduire suffisamment la hauteur des machines-pilon de la marine militaire ; l'emploi de machines à triple expansion avec quatre cylindres et quatre manivelles convenablement calées pour réduire l'effet de l'inertie des masses à mouvement alternatif (*). Ainsi qu'on l'a vu dans le chapitre de la distribution, les tiroirs sont généralement cylindriques ; on trouve cependant encore des tiroirs plans, équilibrés, aux cylindres à basse pression. Les tiroirs sont souvent multiples sur les cylindres de grand diamètre, afin de donner des sections de passage suffisantes. Il ne semble pas qu'on ait trouvé de solution bien précise du problème de la marche économique à des allures très diverses des bâtiments de la marine militaire. On consultera avec intérêt, sur les progrès des machines marines depuis dix ans, un mémoire de M. James Me Keehnie, publié dans les Proceedings ofthe Institution (*). Voir, sur les vibrations des navires et le calage des manivelles, un article de M. Haas dans la Revue de mécanique, 1898, l* r sem., p. 351.