Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 297]

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BOURRAGE COMMISSION

DES

SUBSTANCES

DES

COUPS

DE

MIXE

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EXPLOSIVES

Ce procédé présente l'avantage de rendre les essais faciles, précis et comparables entre eux, le plomb fondu possédant toujours les mêmes propriétés. En revanche, le procédé a l'inconvénient de s'éloigner sensiblement des conditions d'emploi pratique des explosifs : d'abord les charges sont nécessairement très faibles et, de plus, les frottements d'un bourrage le long des parois métalliques peuvent différer beaucoup de ceux qui se produiraient dans un trou de mine ordinaire. Toutefois, la Commission a pensé que la méthode précédente pouvait fournir d'utiles renseignements, à défaut d'essais d'exploitation courante, qu'il lui était impossible de réaliser. Détail des essais. — Les blocs de plomb employés avaient les dimensions ordinaires des blocs Abel, c'est-à-dire 28 centimètres de hauteur et 25 centimètres de diamètre. Le canal central avait 28 millimètres de diamètre et une profondeur qui avarié de 14 centimètres à 18 centimètres, suivant les essais. Dans le but d'augmenter la hauteur du bourrage, on a, dans quelques expériences, muni les blocs d'un tube en fer vissé dans le plomb, ainsi que l'indique le croquis ci-contre [fig. 1). Ce tube avait un diamètre intérieur de 30 millimètres, et sa hauteur était de 0 m ,70. Pour chaque essai, la charge d'explosif, soigneusement pesée, formait une petite cartouche dans laquelle pénétrait FIG. 1. le détonateur au fulminate, et qu'on enfonçait au fond du trou avec un bourroir en bronze. La compression était réglée de manière à assurer toujours

une même densité de chargement avec un même explosif. Le bourrage était ensuite introduit et tassé avec le bourroir, de la façon habituelle. La mise de feu était obtenue au moyen d'une mèche Bickford. Après la détonation, les volumes des globes étaient jaugés à l'eau, puis les blocs étaient sciés suivant leur axe, de manière à rendre visibles les soufflures qui auraient pu, dans les blocs mal fondus, fausser les résultats des essais. Les matières étudiées comme bourrages ont été les suivantes : 1° Le sable quartzeux sec, finement pulvérisé ; 2° L'argile sèche ; 3° L'eau ; 4° Le sable ordinaire de plaine, à l'état humide; 5° L'argile délayée dans l'eau et formant une matière plastique ayant à peu près la consistance du mastic de vitrier. Les explosifs dont on s'est servi pour les essais sont : la dynamite grisoutine à 12 p. 100 de nitroglycérine ; la grisounite-couche Favier, à 4,5 p. 100 de trinitronaphtaline; la grisounite-roche Favier, à 8,5 p. 100 de binitronapbtaline, et enfin la dynamite-gomme de Cugny, à 92p. 100 de nitroglycérine. Résultats des essais. — Ces résultats sont indiqués dans le tableau suivant :