Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 293]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR THOMAS EGLESTON

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR THOMAS EGLESTON

n'ai pas besoin de vous assurer à nouveau de mon profond attachement à l'École et de mes vœux les plus ardents pour sa prospérité. Comme mes attaques répétées de maladie me portent à songer à la brièveté et à l'incertitude de l'existence, ce m'est une grande satisfaction de penser que j'ai pu faire une chose dont l'utilité subsistera quand je ne serai plus(*). »

j'ai pris ma retraite et que je jette un regard en arrière sur ma vie, et que je vois combien la plupart de ses succès sont dus à l'instruction et aux facilités exceptionnelles que j'ai reçues à Paris, je ne puis pas m'en montrer trop reconnaissant. Ce matin encore, je passais en revue l'histoire des circonstances qui m'ont fait entrer à l'École des Mines, et je me rappelais comme j'y avais trouvé tous les avantages possibles pour l'étude et les recherches scientifiques, à ce moment et depuis cette époque; je ne puis en être trop reconnaissant, ni ne puis m'empêcher d'exprimer ma reconnaissance, quand je vois une occasion de le faire. Permettez-moi de vous faire part, ainsi qu'à M me Haton, de ma sincère sympathie pour votre récent deuil. Je suis revenu tout récemment des funérailles de mon unique sœur, et personne ne sait mieux que moi combien de telles séparations sont pénibles (*). J'avais espéré être à Paris, cet été, pour le 1 er juin; mais la guerre me fait craindre de ne pas pouvoir y aller du tout (**). »

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Lettre de M. Egleston à M. Haton de la Goupillière r envoyée de New York le 3 mai 1898. <( J'ai reçu hier le Journal officiel, qui contient une colonne sur la réception de ma donation à l'École des Mines. Je vous suis très obligé de cet envoi. Aucune dépense d'argent ne m'a procuré plus de plaisir, ni de plaisir plus durable; je n'aurais désiré qu'une chose : pouvoir donner une somme beaucoup plus importante. Maintenant que (*) Voici la reproduction du texte original de cette lettre : 35, W. Washington square, N. Y., Feb. I9' b 1898.

M. Haton de la Goupillière, director of the School of Mines, Paris, France.

On trouvera dans le Journal officiel (n° du 21 avril 1898, p. 2646, et n° du 19 mars 1899, p. 1894) les décrets

UEAR SIR,

I have your letter of the 8 lh of February. acknowledging officially the donation that I made to the School of Mines. I am very much touched by the kind way in which my donation has been received. I can assure you that in paying out this money to the Consul General in New York I experienced a sensé of gratification and pleasure which it has rarely ever been my good fortune to feel in paying out a sum of this kind. I need not assure you again of my strong attachaient to the School and my earnest wish that everything will go prosperously there. As my continued attacks of illness make me realize the shortness and uncertainty of life, it is a matter of great pleasure to me that I am able to do something the benefits of which will last after 1 am gone. With the kindest regards, 1 am Yours very truly, THOS. EGLESTON.

(*) M. Egleston avait déjà été cruellement éprouvé par la mort de sa femme, survenue en 1893. (**) On trouvera ci-dessous un extrait de la lettre originale : 1 received yesterday the Journal officiel, which contains acolumn on the réception of my donation to the School of Mines, for which I am very much obliged to you. No money that I ever spent gave me more pleasure in giving it, and has given me more pleasure since, that this money, and I only wish that I could have given a much greater sum. Now that I am retired and look back upon my life and see how much of its success is owing to the instruction and unusual facilities which I received in Paris, I cannot be too grateful for it. I have only this morning been going over the story of how I became connected with the School of Mines, and have been thinking how- every possible advantage was given to me for study and research then and since, and I cannot be too grateful nor can I help expressing it when there seems to be an occasion for it.