Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 253]

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ÉTUDE DU FONCTIONNEMENT ÉCONOMIQUE

DES MACHINES A VAPEUR A DÉTENTE SUCCESSIVE

peut d'ailleurs être choisie de manière à éliminer le facteur A). Ces courbes permettent de tracer sans calcul les diagrammes auxiliaires. On tracera d'abord sur le diagramme de Watt les ordonnées correspondant aux mêmes volumes

et fonctionnant entre les mêmes températures extrêmes. Cette machine parfaite donne le diagramme ABCD. Le rapport de la somme des aires des diagrammes entropiquesdela machine réelle à l'aire du diagramme entropique de la machine parfaite est égal au rendement spécifique. Pour analyser l'influence relative des actions diverses qui déterminent la consommation réelle, il suffit d'examiner les lacunes entre ces diagrammes et celui de la machine parfaite. Ces lacunes mesurent en effet les pertes de rendement. Elles sont dues à des causes multiples, mais qui peuvent néanmoins se ramener à deux catégories distinctes, savoir : 1° Pertes dues aux changements de pression brusques,, aux chutes de pression résultant des étranglements, aux frottements dans les conduits, en un mot à tous les effets mécaniques exercés sur la vapeur pendant son passage dans la machine ; 2° Pertes dues au refroidissement extérieur, aux actions des parois, en un mot à l'ensemble des phénomènes calorifiques intérieurs. A ces phénomènes calorifiques se rattachent les fuites accidentelles- qui se traduisent sur les diagrammes par des disparitions de chaleur. 1° Pertes dues aux effets mécaniques. — Les pertes dues aux effets mécaniques sont caractérisées par ce fait qu'elles n'altèrent que dans une proportion insignifiante la quantité de chaleur contenue dans la vapeur, puisque, à part l'usure des parois, il n'y a pas de travail produit. Or, pratiquement, la perte d'énergie occasionnée par cette usure peut être considérée comme nulle. Dans ces conditions, le diagramme entropique d'une

que les courbes

du tableau. Soit Mm une de ces

ordonnées : pour déterminer le point du diagramme auxiliaire correspondant au point Mj, on cherchera sur la courbe des pressions l'abscisse M i m i égale à Mm. La température correspondante est celle de la vapeur au point M,. Le point de rencontre de cette abscisse avec la courbe Av ^ correspondant au volume V donne le point M' cherché . Pour tracer les courbes d'entropie de l'eau, il suffit de choisir trois points dont les abscisses soient dans un rapport simple avec le poids d'eau considéré. Ces pointsdépendent de l'échelle adoptée. Cette courbe, dont la forme est simple, se trouve déterminée très exactement par l'origine et par trois points. On peut se servir d'artifices analogues pour tracer la courbe de saturation. Le procédé le plus simple pour effectuer ces opérations consiste à tracer les courbes sur un papier à calquer appliqué sur le tableau et qu'on déplace pour le transport des courbes. Interprétation du diagramme. — La figure constituée par les trois diagrammes disposés comme nous venons de l'indiquer, peut être tracée d'un seul trait de plume en parcourant deux fois en sens inverse la ligne S e , ainsi que le montre la fig. 17. L'ensemble des trois diagrammes apparaît ainsi comme le résultat d'un cycle unique. Il devient alors facile de comparer le cycle à celui de la machine parfaite, admettant le même poids de vapeur