Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 230]

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NOTE

SUR

LA

FLORE

HOUILLÈRE

DU

CHANSI

sous ce nom spécifique par Lesquereux (*), sans pouvoir cependant conclure formellement à l'identification. Parmi les quelques plantes qui viennent d'être énumérées, le Calamités cf. leioderma et le Lepidodendron Gaudryi représentent des types propres, tout au moins le second, aux horizons les plus élevés du Stéphanien ou à la région inférieure du Permien; les autres, trouvées à des niveaux très variés, mais s'élevant jusqu'au Permien. ne contredisent en rien les indications fournies par les premières. On va voir que ces indications sont confirmées et précisées par celles qu'on peut tirer des échantillons recueillis par M. F. von Richthofen et surtout de ceux qu'a décrits M. Abbado. Échantillons recueillis par M. F. von Richthofen.

Les échantillons de végétaux fossiles recueillis par M. F. von Richthofen dansles gîtes d'anthracite de Tshing pu shan, district de Tse tchoo fou, dans le Sud-Est du Chansi, ont été décrits par Schenk sous les noms suivants : Sphenopteris tennis Schenk, Palœopteris obovata Schenk, Callipteridium orientale Schenk, racines de Calamités, Annularia mucronata Schenk, et Cordaites prine.ipalis Germar (sp.). Il est difficile de juger des affinités d'espèces représentées par des échantillons aussi incomplets que le Sphenopteris tennis et le Palœopteris obovata; peutêtre cependant pourrait-on se demander s'il ne faudrait pas voir dans ce dernier une feuille de Sphenophyllum comparable au Sphen. Thoni Mahr plutôt qu'une pinnule de Fougère. L! Annularia mucronata semble voisin de YAnn. stellata Schlotheim (sp.). du Stéphanien et du Permien, dont il différerait surtout par ses feuilles plus (*)

LESQUEREUX,

Coal Flora,

III,

pl.

CX,

fig. 23-27.

NOTE

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arges et moins nombreuses à chaque verticille. En tout cas, le Callipteridium orientale, qui est, en réalité, non pas un Callipteridium dans le sens donné à ce nom générique par Weiss, qui l'a créé, mais un Pecopleris du groupe des unitse, offre des affinités des plus marquées avec le Pec. Monyi Zeiller, du sommet du Stéphanien et du Permien inférieur. Cette dernière espèce offre en outre cet intérêt, qu'elle a été également observée par Schenk à Pônn hsi hu dans la presqu'île de Liaotoung, où il a constaté en même temps (*) la présence du Tœniopteris multinervis Weiss, espèce qui n'a été jusqu'à présent rencontrée que dans le Permien, où elle se montre d'ailleurs dans les couches les plus inférieures, telles, par exemple, que celles d'Igornay dans l'Autunois. Schenk a, il est vrai, signalé dans cette même localité de Pônn hsi hule Nevropteris flexuosa, qui est une espèce westphalienne ou qui, tout au moins, ne s'élève qu'à une assez faible hauteur dans le Stéphanien; mais l'échantillon qu'il a figuré sous ce nom(**), et qui montre un fragment de pinnule à nervures latérales très étalées, n'appartient certainement pas à cette espèce, et me semble devoir être rapproché plutôt du Nevr. Matheroni Zeiller, de Commentry, caractérisé précisément par l'étalement de ses nervures. Échantillons décrits par M. Abbado.

M. Abbado a décrit et figuré une trentaine d'espèces, provenant, ainsi que je l'ai dit, du district de T'aèyuen fou, c'est-à-dire de la même région que les échantillons de M. Leprince-Ringuet; plusieurs d'entre elles ne sont, malheureusement, représentées que par de très petits (*) China, IV, p. 212, pl. XLV, fig. 18. (**) Itid., p. 211, pl. XLV, fig. 17.