Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 229]

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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE

DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE

Pour l'ensemble des usines, les statistiques officielles du service des mines indiquent les chiffres de production du tableau de la page précédente.

ateliers de forge, de laminage, de moulages, un grand

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Les principales usines métallurgiques sont à SaintCh amond , Rive-de-Gier, A ssailly, Saint-Étienne, Firminy. La Compagnie des Hauts-Fourneaux, Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de fer possède des établissements

à Saint-Chamond, à Assailly, à Rive-de-Gier, à Givors, au Boucau. Elle occupe dans la Loire 5.000 à, 6.000 ouvriers, dont 3.000 à 3.500 à Saint-Chamond, et la puissance de

ses machines motrices est de 10.000 chevaux-vapeur, dont 6.000 à l'usine de Saint-Chamond. Le chiffre d'affaires dépasse 30 millions. Les Usines de Saint-Chamond comprennent une grande aciérie Martin-Siemens avec sept fours de 15 à 40 tonnes,

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atelier de produits réfractaires. On y produit surtout des aciers fins pour outils, coutellerie et taillanderie, des aciers pour obus, des moulages d'acier, des tôles fines, tous les types de ressorts, entre autres ceux du type Belleville.

Les Forges de Rive-de-Gier, oh ont débuté Pétin et Gaudet, sont formées par deux grands ateliers de forge, dont l'un fabrique surtout les pièces employées dans les constructions navales, arbres coudés, étambots.,- étraves, ainsi que les essieux de locomotives, et l'autre est réservé. à la fabrication des roues forgées et à celle des obus. La Fonderie de Givors, qui est momentanément arrêtée, est outillée pour la production des fontes et des lingots .-d'acier. On y voit trois hauts-fourneaux et deux convertisseurs Bessemer.

un atelier de puddlage, des ateliers de tours et de lami-

nage, une grande et une petite tôlerie, un atelier de

Les Établissements 1Vlarrel frères comprennent des usines

grosse forge avec marteau-pilon de 100 tonnes et presse

à Rive-de-Gier et à la Capelette, près Marseille. Les usines de la Loire occupent 1.000 ouvriers aidés par des machines motrices, dont la puissance totale est de

à forger de' 4.000 tonnes, des ateliers de trempe, de finissage, de montage pour les tourelles cuirassées, avec presses de 3.000 et de 3.500 tonnes. Les principales fabrications comprennent les grosses pièces de forge, les bandages, les moulages d'acier, les tôles et surtout le matériel de guerre : bouches à feu de tous calibres pour l'artillerie de terre et pour la Marine, affûts, obus, tourelles et coupoles cuirassées, blindages de toute épaisseur en acier fondu, plaques en acier spé-

cial au chrome et au nickel, plaques Cammel Wilson, plaques cémentées et trempées d'après le procédé Harvey. Les Aciéries d' Assailly, près Lorette, possèdent quatre

fours Siemens de vingt-quatre creusets chacun, un four Martin, un atelier de puddlage pour acier avec fotirs gaz dit système de Langlade, cinq fours à-cénienter, des

3.200 chevaux.. Le chiffre d'affaires varie de 6 à 10 millions.

L'Usine des Étaings, de beaucoup le plus important des établissements Marrel, a été créée spécialement pour la fabrication des tôles, des fers spéciaux et des blindages..

Elle comprend une aciérie Martin de quatre fours de 35 tonnes, deux fours Siemens à creusets, un atelier de puddlage, des ateliers de grosse forge avec marteauxpilons de 50 et de 200 tonnes, des ateliers de laminage pour blindages, tôles et profilés, des ateliers de trempe, de finissage et de montage pour le matériel de guerre, avec presse à gabarier de 4.000 tonnes. Les principales fabrications sont les blindages en métal mixte ou en acier, les plaques Harvey, les canons et les