Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 155]

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NOTE SUR LE SYSTÈME D'ENCLENCHEMENTS

PAR SERRURES BOURÉ

..Lorsque lé nombre des -leviers à enclencher est impor-

tant, les clefs sont réunies dans une serrure centrale qui permet d'établir entré elles, et par suite entre les leviers, les mêmes relations qu'un Saxby ou un Vignier. Dans le cas d'un très petit nombre de leviers, On peut parfois se passer de serrure centrale, en plaçant sur les appareils des serrures à clefs multiples. «

DESCRIPTION DU SYSTÈME D'ENCLENCHEMENT.

L'enclenchement d'un levier (taquet ou tout autre appa-

reil) dans l'une des deux positions extrêmes qu'il peu! occuper est réalisé au moyen d'une chaîne de longueur convenable, reliée à un point fixe, et qui empêche qu'on puisse écarter ledit levier de, la position voulue. Cette chaîne est fixée à une extrémité et porte à l'autru extrémité un crochet qui permet de l'attacher au levier. Les fig. 1 et 2 de la Planche VII indiquent un levier L. enclenché dans ces conditions ; la chaîne H est fixée, par les tirefonds I, à la traverse sur laquelle est monté le levier, et elle s'attache à ce levier au moyen de l'agrafe G, qui s'applique sur l'armature. R, rivée au levier.

L'armature R et l'agrafe G sont représentées réunies sur les fig. 3, 4 et 5, et séparées sur les fig. 6, 7, 8, 9, 10 et 11. L'armature R (fig. 6 à 8), rivée au levier L, possède d.eux fenêtres ou mortaises ni et porte une clef K qui peut se mouvoir longitudinalement dans son logement, de .façon à présenter à volonté son panneton à l'intérieur ou à l'extérieur de l'armature ; Mais l'ergot g s'oppose à son

retrait de l'armature R et, par suite, du levier. L'agrafe (fig. 9 à 11) consiste en une plaque p p01'tant deux appendices ou tenons, t, recourbés à angle droit .4 leur extrémité n. Sur la plaque p, du côté opposé aux -

tenons, se trouve fixée une serrure S à laquelle peut,

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comme nous allons le voir, s'adapter la clef K de l'armature, par, une entrée située an droit de l'ouverture a (fig. 10), ménagée dans la plaque p.

En amenant l'agrafe G (fig. 9) en regard de l'armature R (fig. 7), après avoir déplacé la clef K de droite à gauche pour la faire rentrer complètement dans l'armature, on peut faire pénétrer les tenons t dans les mortaises in de l'armature, de façon que la plaque p s'applique contre cette armature, puis déplacer l'agrafe G dans le sens des flèches de la fig. 5, de manière à faire prendre aux tenons t, dans les fenêtres in, la position indiquée par cette fig. 5. L'en-

trée a (fig. 10) se trouve alors en regard de la clef K, et celle-ci peut pénétrer dans la serrure S,

la plaqué -p.

en tra-versant

-

Lorsque la clef K est dans la serrure S, elle s'oppose au glissement de la plaque p dans le sens inverse de celui des flèches de la fig.

5; on ne peut donc ramener les appendices n en regard des fenêtres in, et il devient impossible de séparer l'agrafe G de l'armature R. Ainsi, tant que la clef K est dans la serrure S, chaîne H se trouve nécessairement fixée au levier L. Pour que le levier L

soit enclenché dans la position considérée, il. suffit donc qu'on ne puisse retirer la clef K de la serrure S. On obtient ce résultat au moyen d'une seconde Clef C (fig. 3, 5, 9 et 11), qui s'adapte à la serrure S, du côté opposé à l'agrafe G.

La serrure S établit entre les deux clefs K et C, ainsi que nous allons le voir, 'une solidarité telle que, quand l'une de ces cle/S est retirée de la serrure, l'autre y est nécessairement emprisonnée. Il résulté donc de ce qui précède 10 Que le levier L sera enclenché quand la clef C sera retirée de la serrure S (puisque la clef K y sera alors prisonnière);