Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 9]

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10 MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES

MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES 'NOIRS DES PYRÉNÉES 11

matières, en poches ou amas concrétionnés de phosphorite

Je terminerai enfin par des considérations relatives

riche dans les calcaires oxfordiens, n'était pas de nature à assurer leur avenir. Ces exploitations sont aujourd'hui complètement arrêtées. Elles n'ont dû leur vogue qu'aux prix extraordinairement élevés auxquels on payait les phosphates riches à l'époque où leur exploitation dans lé Quercy battait son plein, vers 1886. La baisse de prix qui s'est produite dès 1890 a été le signal d'arrêt. Le prix du kilogramme d'acide phosphorique entre 1886 et 1892 a baissé de plus de 50 p. 100. On peut dire, en thèse générale, que, depuis la découverte des grands gisements de phosphates sédimentaires, les phosphorites et les apatites, en gisements irréguliers et limités, ont pratiquement disparu du marché. Je com-

à- l'emploi agricole de ces matières, en faisant connaître les résultats déjà acquis et la voie dans laquelle elles trou-

prends, sous ce nom de phosphates sédimentaires en couches, aussi bien les phosphates de la craie grise qu'accompagnent les poches de sables phosphatés de la Somme et

de l'Oise, que les phosphates éocènes de l'Algérie et de là Floride et, enfin, pour citer les derniers venus dans l'ordre chronologique, les gisements dévoniens ou post-dévoniens

du Tennessee et de l'Arkansas, aux États-Unis, et les phosphates noirs, du même âge, des Pyrénées. Je me propose, dans l'étude qui Plan du mémoire. va suivre, de donner une description des principaux gisements de phosphates noirs, que j'ai découverts dans les Pyrénées, en faisant ressortir tout d'abord le lien géologique qui les réunit, .en décrivant ensuite les diverses particularités qui les caractérisent. J'en déduirai un essai sur la répartition de ces matières en zones riches, zones à nodules, etc: ; et je dirai à ce sujet quelques mots sur l'origine de ces- matières, d'après l'étude sommaire que j'ai pu en faire, tant sur les lieux qu'au laboratoire, dans le court laps de temps dont j'ai disposé depuis leur découverte.

veront, à mon avis, leur emploi le plus rationnel et le plus avantageux pour les agriculteurs du Sud-Ouest de la France.

Qu'il me soit permis, en terminant ce préambule, de remercier M. l'Inspecteur général Ad. Carnot, Professeur à l'École des Mines, de son concours, pour les analyses du fluor dans .les phosphates, dont je lui suis redevable; M. Cayeux, Préparateur de Géologie à l'École des Mines, qui a bien voulu se charger des analyses micrographiques de mes échantillons, et M. .Termier, Professeur de Minéralogie à l'École des Mines, qui a mis obligeamment son laboratoire à ma disposition, pour y exécuter les analyses que nécessitait mon étude. Je dois enfin une mention toute spéciale de ma gratitude, pour la collaboration qui m'a été donnée sur les lieux mêmes, par MM. Seguélas, Ingénieur attaché à la Société des Mines de manganèse de Las Cabesses, mines dont il a été l'inventeur, et Laurent, Directeur local des Exploitations minières de La Bastide-de-Sérou. Grâce à leur concours efficace, il m'a été possible, dans un délai très court, de trois mois à peine, de relever l'ensemble de la forma-

tion phosphatée de l'Ariège, de reconnaître l'allure et la composition de la couche phosphatée sur un grand nombre

de points et de déterminer, d'une manière exacte, les limites des zones d'enrichissement avec nodules. Je leur en témoigne ici toute ma reconnaissance.