Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 153]

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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX 294 coup et au deuxième coup. Sous l'influence des chocs les plus violents, la déformation de l'acier doux est peu diffé-

rente de celle du métal N04.

Pour apprécier la fragilité du Essais de fragilité. métal NC4 sous ses différents états et la comparer à celle le l'acier doux, nous avons redressé au rouge

naissain,

les barres essayée § au choc ; puis, après les avoir tournées à 60 millimètres de diamètre, nous avons pratiqué au milieu de leur longueur une incision triangulaire de 5 millimètres de profondeur, et nous les avons soumises au choc du mouton.

Pour les barres en acier-nickel, le mouton est. tombé une fois de 1 mètre de hauteur, deux fois de 2 mètres, une dernière fois de 5 mètres, ce qui donne une hauteur de chute totale de 10 >mètres. La barre recuite s'est rompue sous le dernier choc ; la barre qui avait été trempée n'a,

pu être brisée que sur la moitié de sa section, après avoir pris une flèche de 200 millimètres ; les cassures présentaient d'ailleurs un aspect entièrement à nerf. Pour la barre en acier doux, le mouton est tombé de 0,50 de hauteur ; au troisième coup, la barré s'est rompue. La hauteur totale de la chute déterminant la rupture est par suite comprise entre 1 mètre et lm,50; la cassure était entièrement à grain. Le métal NC4 présente donc sur l'acier doux, surtout après trempe, une très grande supériorité au point de vue de la .fragilité. Étude du métal NC4 au point de vue de son application à Le grand allongement la fabrication des blindages.

observé sur les barrettes de métal NC4, joint à une charge de rupture élevée, paraissait a priori désigner cet acier comme particulièrement propre à la confection des blindages de 'pont, dont il semblait devoir permettre

295 de diminuer notablement les épaisseurs. Nous avons donc ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX

cru intéressant d'étudier les propriétés de l'acier-nickel à ce point de vue. L'installation dont nous disposions dans ce but permet .de reproduire, sur une petite échelle, l'essai au tir- normal employé, pour la réception des plaques de pont. Une petite plaquette de 15 à 20 millimètres d'épaisseur est maintenue par des crampes en fer sur un massif en bois enveloppé d'une armature en fer, et reçoit le choc d'un mouton de 326 kilogrammes, terminé à la partie inférieure par une pointe ogivale et tombant de 5m,50 de hauteur.

Une première série d'essais a été pratiquée sur des tôles de 20 millimètres d'épaisseur, en acier-nickel et en acier extra-doux pour blindages. Au centre de chaque tôle était tracé un carré; le premier coup était frappé au centre de ce carré, et les autres coups aux quatre sommets. Les déformations générales prises par les plaquettes ont été sensiblement les mêmes; mais les déformations

locales ont été moindres pour l'acier-nickel que pour l'acier extra-doux. Pour toutes les plaquettes, d'ailleurs, les derniers coups ont produit à l'arrière des saillies un peu plus fortes que le premier coup. Le tableau ci-après réstune les résultats obtenus FLÈ:CIIE DES MAMELONS

produits à la force de

PÉNPTRAT/ON

placage

moyenne de la

DSSIGNATION DES PLAQUETTES

pointe du par le 1e, coup Tôle d'acier-nickel, trempée et recuite. id. recuite au bois flambant Tôle d'acier extra-doux de Fourchambault, trempée et recuite (*) Tôle d'acier extra-doux de Denain trempée et recuite

par les coups suivants Sum, I 8 ,1

mouton

13m. 12

,8

7

10

,!a

17

,3

7m.,5

11

,7

18

,2

6

(5) Ce métal contient 1 p. 100 de nickel environ.