Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 101]

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MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

d'acide, et, de préférence, d'acide contenant des produits nitreux, comme celui qui a séjourné quelque temps à la lumière du jour dans im flacon de laboratoire. Dans la solution ainsi préparée on verse d'abord de l'empois d'amidon et ensuite, avec la burette, de 'l'iodure de potassium titré, jusqu'à ce que l'amidon soit coloré en bleu par l'iode mis en liberté par la réaction de l'acide nitreux sur l'iodure. Jasque-là il se forme, à mesure de l'introduction de l'iodure alcalin, un iodure de mercure ou d'argent insoluble ; au moment précis où il ne reste plus de métal transformer en iodure, le plus petit excès d'iodure alcalin donne naissance à de l'iode libre, qui colore l'amidon. Nous allons suivre l'application de cette méthode au dosage du mercure, à celui de l'argent, et dire quelques mots des essais faits sur les sels de thallium et de palla-

clair ; puis on verse, au moyen de la burette graduée, une

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dium.

Tous les chimistes connaissent l'expérience de cours, où, versant alternativement dans le même liquide quelques gouttes de bichlorure de mercure et quelques gouttes d'iodure de potassium, on fait apparaître et disparaître une série de fois le précipité rouge ,d'iodure mercurique. Pour qu'il subsiste, il faut que le mer-cure et l'iode soient en proportions presque exactement correspondantes. Nous supposerons aussi, pour le dosage à effectuer, que le Mercure se trouve à l'état de sel au maximum, par exemple, de chlorure mercurique, qu'il est toujours facile d'obtenir, quel que soit l'état initial de combinaison du mercure. La dissolution est étendue d'eau jusqu'à 100 ou 150 centimètres cubes et placée dans un vase à réaction on y ajoute environ 5 centimètres cubes d'acide azotique légèrement nitreux et un peu d'amidon, à l'état d'empois I.

Mercure.

solution décinormale - d'iodure de potassium (16gr,61 de sel pur par litre), en agitant constamment avec la baguette de verre. Chaque goutte produit d'abord un précipité jaune, qui se dissout bientôt par agitation ; puis le précipité tourne

peu à peu au rouge et le liquide, continuellement agité par la baguette, présente une coloration d'un rouge vif. Au moment oit le mercure est entièrement converti en iodure insoluble, He2, le moindre excès de réactif, en présence de l'acide azotique nitreux, donne naissance à de l'iode libre, qui colore aussitôt l'amidon. Dès avant la fin

de l'opération, on aperçoit, à la place où tombent les gouttes de réactif, des taches bleues et ensuite brunes, qui disparaissent d'abord rapidement, puis forment des traînées d'un brun sombre au milieu du liquide rouge et finissent par lui donner une teinte générale brunâtre. Il faut saisir le moment précis où se produit un changement de teinte, qui ne disparaît plus par agitation. Dès que ce' point a été atteint, c'est-à-dire dès que. l'on a versé tant soit peu d'iodure de potassium en excès, le liquide, abandonné à lui-même, reste coloré en bleu après le dépôt du précipité rouge.

Lorsqu'on sait approximativement, par une première. opération semblable, quelle est la quantité de mercure à doser, il y a avantage à introduire dès l'abord la presque

totalité du réactif nécessaire. On peut alors filtrer et laver à l'eau pure ; puis on ajoute l'amidon et l'acide azo-

tique nitreux. On verse alors le complément du réactif titré, goutte à goutte, jusqu'à ce quela réaction soit terminée. L'apparition de la couleur bleue est plus facile à saisir, quand il n'y a que peu de mercure formant un précipité rouge en suspension.

Des essais synthétiques sur des quantités de mercure variant entre 0gr,002 et 0g',100 m'ont-donné des résultats'

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