Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 52]

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LE MURCHISON RANGE ET SES CHAMPS AURIFÈRES

LÉ MURCHISON RANGE ET SES CHAMPS AURIFÈRES

Molototsi et petit Letaba, qui se jettent dans l'Olifants-

ment répartis, et formant une roche magnifique. On trouve aussi des kaolins provenant de l'altération des feldspaths du granite. Le granite passe ensuite au gneiss ; les, gneiss cuivreux du Murchison Range sont analogues aux gneiss cuivreux du Namaqualand, que certains géologues regardent comme les plus riches du monde au point de vue de la teneur. Au-dessus viennent diverses variétés de schistes d'âge laurentien probablement : schistes cristallins, phyllades, micaschistes, talcschistes, schistes à hornblende et chlo-

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river. Il n'y a guère dans ce pays qu'un alignement, de mon-

tagnes formant le Murchison Range proprement dit et séparant le bassin de Selati de celui du Letaba. C'est un contrefort détaché de la chaîne des montagnes de Drakensberg, qui rejoignent an nord les monts du Zoutpansberg, et vont au sud et au sud-est se prolonger dans le district de Lydenburg, mais le Murchison Range est à un niveau très inférieur à celui du Drakensberg.

Le Murchion Range fait partie du bas pays ou low country, qui est en général malsain et fiévreux, habité par le gros gibier et infesté par la mouche tsétsé, dont la piqûre est mortelle- aux bestiaux. Les plaines y sont couvertes de bush et de hautes herbes, et il n'y a pas d'eau de surface pendant la saison sèche : ailleurs les marais au voisinage des rivières sont la source de fièvres qui ont fait de nombreuses victimes, notamment lors de la construction du railway du .Selati.

La culture et un drainage Méthodique sont indispensables pour rendre habitables-ces régions.

Ces roches sont traversées d'intrusions trappéennes, diorites, diabases, dolérites, etc., tantôt en grandes masses, tantôt en dykes minces crevant la roche de toutes parts, et c'est dans les fissures du granite et des schistes qu'on trouve la plupart des variétés minérales du Murchison Range.

Au-dessus des roches précédentes paraissent des grès et des schistes formant de grands îlots, et des quartzites

et conglomérats très bouleverses et fissurés par des intrusions de roches vertes. Les quartzites et les conglomérats ne sont que très rarement minéralisés et en proportion insignifiante : nous avons rencontré ces derniers plus au nord, dans les monts du Zoutpansberg.

GÉOLOGIE.

Le granite forme la principale formation et se trouve en général à la base de toutes les autres ; il est cependant associé quelquefois à une syénite qui paraît moins ancienne. Tantôt il surgit en collines arrondies appelées kopjes (tètes en langue Boer), tantôt il ne se révèle que par d'immenses étendues de sables à débris granitiques descendant à une forte profondeur et où pousse une maigre végétation. Le granite est souvent à hornblende

d passe alors à la syénite. Certaine variété, dans

ritoschistes.

la

vallée du Sélati, a pour .éléments un quartz améthyste très linipide im feldspath 'rouge et une hornblende verte- égale-

Les veines aurifères se manifestent dans des filons de quartz qui sont plutôt des intercalations lenticulaires parfois obliques, mais le plus souvent parallèles à la direction générale des assises, et presque partout les reefs sont croisés d'intrusions dioritiques et d'autres roches vertes. Il y a delà champs aurifères principaux : le Selati ou

Murchison Range et le petit Letaba. Les autres, beaucoup moins importants, sont ceux de Molototsi, de Houtboschberg et de Marabastad. Nous les parcourrons successivement, puis nous dirons quelques mots des autres formations métallifères de la région ; le cuivre, le merTome XIV, 1898.

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