Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 32]

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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FLTVEAU

LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU

nuité avec la faille Reumaux, dans le Pas-de-Calais,

coïncide avec la zone de brouillage, et rien absolument n'empêche que la ligne ainsi précisée ne corresponde au passage de la faille d'Abscon. M. Chapuis Combat avec succès un autre point de passage possible, au nord de la veine Claire, mais il ne parle pas de celui que j'indique, soit parce qu'on n'a pas là constaté de faille très marquée, soit parce que « Claire et Germaine paraissent s'emboîter

paraît maintenant indiscutable. Quant à la faille d'Abscon, si c'est une faille de charriage, elle doit .aussi, et à plus forte raison, se continuer à l'ouest ; il se peut seuleMent qu'elle ne continue pas à

affleurer au Tourtia, allant buter en profondeur contre le

cran de retour, qui l'aurait relevée et aurait amené sa dénudation complète plus au nord. Il se peut, aussi qu'elle continue à affleurer au Tourtia, 'et c'est l'hypothèse que

j'avais choisie, en supposant que la faille de charriage suivait la' zone de brouillage constatée à l'ouest du fais- ceau de Douai.

M. Chapuis croit ce trajet peu vraisemblable ; les raisons qu'il en donne nie semblent peu concluantes. Elles ne contredisent ni n'expliquent le fait, affirmé par M. Olry, qu'une grande zone de brouillage Isole au sud, à la bowette du 'midi de Saint-René c,ounne à celle de Dechy, un faisceau de veines inconnues aux autres fosses(*), avec une teneur en matières volatiles brusquement accrue de 4 p. 100. A la bowette Notre-Dame il n'en est plus de même ; les couches rencontrées, jusqu'à Claire compris, qui forme fond de cuvette, appartiennent bien certainement au faisceau de Douai, comme l'indique M. Chapuis; seules, les dernières au sud (Germaine et Nouvelle-Veiné) ,un peu moins riches en matières volatiles, n'ont encore été assimilées avec certitude à aucune couche, ni du faisceau de Douai, ni du faisceau sud de Saint-René ;

mais, dit M. Chapuis, elles appartiennent manifestement à ce dernier faisceau. Si l'on admet cette assertion, le faisceau sud se .trouve

limité au nord par une ligne à peu près droite

(fig. 2, pl. IV., de M. Chapuis), qui, partant de la fosse Saint-René,

va passer entre les traces de Claire et de Germaine,'qui (*) Ou, Bassin houiller de Valenciennes, p. 328,

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au couchant dans le grand pli du faisceau de la fosse n° 4 de l'Escarpelle n. La première raison n'aurait pas grande valeur ; on. sait combien de fois ces grandes failles de .glissement, presque -

parallèles aux couches, ont passé inaperçues dans les exploitations : ainsi, par exemple, à Blanzy et à Bessèges. Quant à la seconde raison, si l'emboîtement semble bien certain pour Claire, rien ne l'indique jusqu'ici pour Ger-

maine et Nouvelle-Veine, dont la direction est, au contraire,. sensiblement aberrante de celle- des couches du. faisceau de Douai ;- dans le cas d'ailleurs où cet emboîterment serait démontré par les travaux ultérieurs, si Germaine et Nouvelle-Veine appartenaient au faisceau de Douai, elles appartiendraient à sa partie supérieure, et, comme le calcaire a été. rencontré à faible distance à l'ouest, il n'y a évidemment pas place pour toute la série inférieure. Il faut donc qu'il y ait une faille dans l'intervalle. La- faille précédemment indiquée ferait un légercrochet ; mais elle passerait toujours le- long de la bordure; c'est là la seule conséquence qui importe, et elle me parait inévitable. Mais il y a plus : ce tracé de la faille, qu'imposent les considérations locales, quê1 que soit d'ailleurs le rôle

qu'on attribue à cette faille, se trouve continuer exacte-

ment, au nord-ouest et au sud-est, deux autres tracés indépendants, dont l'un est celui de la faille d'Abscon, et

dont l'autre correspond certainement, comme je crois pouvoir le montrer, à une faille de charriage.