Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 9]

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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU

LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUYEAU

ments et les courbes de niveau décrivent de larges

diales) autour d'un centre de soulèvement. Aucun des autres massifs de bordure n'a rien produit de semblable. La disposition des moulières appelle une autre .observation importante : deux petites failles, celles de JeanLouis et du Cerisier, dirigées à peu près de l'ouest à l'est vers le centre commun d'étoilement, limitent vers le sud une région où les mêmes venues d'eau ne sont plus à craindre et où peuvent se développer les exploitations. Ces deux failles et les nombreuses cassures qui les accompagnent, participent comme direction à la loi indi-

ellipses concentriques autour d'un point central, situé dans

la montagne. de Regaignas (V. la carte, Pl. I). La ligne d'ennoyage, ou ligne de fond de la cuvette, où la GrandeMine doit se'-trouver à 400 mètres environ au-dessous du niveau de la mer,. est reportée au nord de l'Arc, assez près de la bordure septentrionale; elle passerait un peu au sud d'Aix et sons la montagne du Cengle, pour se diriger ensuite vers Saint-Maximin. A partir de cette ligne, les couches se relèvent rapidement au nord, en prenant pour la plupart des caractères littoraux plus accentués. Le point important à retenir dans cette structure est la disposition en courbes ordonnées autour du massif de Regaignas. On voit- ainsi que ce'petit massif joue un rôle spécial parmi ceux qui l'avoisinent ; ce rôle spécial, qui ne semble en rapport ni avec ses dimensions ni avec

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quée pour les moulières ; mais ce sont des failles serrées,

et elles ne laissent pas passage aux eaux. Plus au sud, l'exploitation du puits Armand, à Valdonne, a rencontré

plusieurs cassures également orientées vers le centre commun, avec une direction N. E.-S. O. Là de nouveau ces failles sont des failles ouvertes, et, si elles n'ont pas

son importance, s'explique facilement quand on remarque que les couches Iluvio-lacustres plongent partout à partir

donné d'eau, c'est qu'il existe au-dessus des travaux une

de ce massif, tandis qu'elles s'enfoncent sous tous les autres massifs de bordure. Ce rôle est encore bien mis en évidence par une particularité curieuse du bassin,

les failles d'étoilement autour du massif de Regaignas, moulières ou autres, sont des failles ouvertes, sauf quand elles se rapprochent de la direction est-ouest, c'est-àdire de la direction des grands plissements de la région. La seule explication rationnelle parait être que des pressions nord-sud ont rapproché les parois des failles qui leur étaient normales et 'laissé plus ou moins bâillantes celles des cassures obliques. ou parallèles: C'est ainsi que, dans la région de Peynier, où les moulières sont nord-sud, elles atteignent leur maximum d'impor-

l'existence des moulières.

Les moulières sont des failles ouvertes, ou à remplissage peu serré., qui, après les orages, donnent passage

aux eaux 'de ruissellement ,et amènent de formidables venues d'eau qui inondent les travaux, en dépit de tous les moyens d'épuisement. Une grande partie du bassin sera pratiquement inexploitable, tant que la galerie à la mer, actuellement en cours d'exécution, n'aura pas assuré un débouché à ces trop fréquentes inondations. Or M. Long, ingénieur aux Charbonnages .des Bouches-duRhône, a remarqué, en traçant sur une carte toutes les moulières reconnues, que la plupart d'entre elles vont converger vers un point central du massif de Regaignas. Les moulières sont des failles d'étoilement (failles ra-

couverture de terrains moins perméables. Il semble donc que

tance (*).

Région de Gardanne. - A l'ouest de Regaignas et au sud

de Gardanne, s'étend une petite région à laquelle ne (*) Voir des remarques analogues clans le mémoire de M. Oppermann, sur le bassin de Fuveau, Bull, Industrie minérale, t. 3" livraison, 1892.