Annales des Mines (1898, série 9, volume 13) [Image 322]

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NOTICE SUR LE SÉLECTEUR PAUL DAVID

L'opération est donc rendue plus facile, plus efficace, en même temps que le travail est diminué. -

Cette disposition des tuyères au fond de l'appareil

mérite de fixer l'attention. Lorsqu'on essaya, pour la première fois, il y a une vingtaine d'années, d'appliquer la cornue Bessemer au traitement des mattes cuivreuses, la principale difficulté qu'on rencontra fut précisément de faire passer le vent au travers de la. masse par'cles tuyères

placées au fond de la cornue, tout en maintenant le cuivre réduit à une température suffisamment élevée pour empêcher qu'il ne se figeât. Toutes les tentatives entreprises pour surmonter cette difficulté échouèrent. M. David trouv'a alors une solution détournée du problème dans l'emploi; des tuyères latérales. Il l'a résolu directement aujourd'hui dans le sélecteur au moyen des tuyères inclinées sur la verticale dans un appareil de forme sphérique. L'explication vraisemblable la plus

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n'est pas moins importante, au point de vue des résultats économiques, que la disposition des tuyères. Bien que l'usure du garnissage soit une nécessité au convertisseur à cuivre, puisqu'on n'a pas trouvé d'autre moyen de- sco-

rifler le fer de la matte que l'emploi de la silice de ce

garnissage, et que, au fond, il n'y en a peut-être pas de meilleur, .la rapidité de cette usure est restée

un des points faibles de l'appareil ; le - coût du garnissage représente près de 25 p. 100 du prix de revient total ("). Quelle que soit la forme du convertisseur, l'usure tend à se faire suivant une zone autour de la

'tenir toutes les matières en fusion. A la fin de l'opération,

portion du bain métallique qui subit l'oxydation. Lorsque les tuyères sont disposées latéralement, cette portion du bain est circonscrite entre sa surface et le niveau des tuyères. Il y .a donc des régions où l'Usure est spécialement énergique, d'autres où elle l'est beaucoup moins. Le garnissage, affaibli irrégulièrement, se détache par blocs et met quelquefois à ni une partie de la tôle.extérieure qui brûle et doit être remplacée. Même quand cet accident est évité, une grande partie de la silice est inutilisée par suite de cette inégalité dans l'usure. De plus, les réparations sont impossibles, entre deux opérations, dans les fonds du convertisseur cylindrique et du côté des tuyères. Dans le sélecteur, l'usure s'opère régulièrement sur

lorsque le cuivre est en contact direct avec le vent, la température de la cornue est portée à mi point très élevé, tellement supérieur au point de fusion du métal qu'on ,n'a plus à redouter qu'il se fige pendant le temps très court qui s'écoule entre le moment de la diserition de la matte et celui de la coulée du métal.

rapide coilsisterait à employer, pour le garnissage, des quartz. aurifères

simple qu'on puisse donner du succès de cette disposition paraît être que; dans le mouvement giratoire que subissent les matières en fusion, te cuivre, plus dense que la matte,

est refoulé par la force centrifuge du centre de l'appareil vers sa Circonférence ; la matte reste dans la partie centrale; c'est toujours de la matte qui se trouve en face des tuyères et qui est traversée par le vent, déVeloppam par sa réduction .une température suffisante pour main-

La forme sphérique du sélecteur et de son garnissage

toute la- surface intérieure, puisque là, réaction a lieu simultanément en tous les points de la Masse, et elle est d'autant plus régulière que, par la forme sphérique, on M'Un moyen, sinon d'éviter, du moins d'utiliser cette corrosion

ou des minerais de cuivre oxydés et très siliceux, dont les éléments utiles passeraient dans la charge cuivreuse du convertisseur pendant que l'élément siliceux 'Scorifierait le fer. Nous tenons de source autorisée que ce procédé ingénieux a été pratiqué dans certaines usines américaines (Voir, pour plus de détails, H.W. Hm«, Noies on Lea(1 and Copper Smelting, p. 81). Tome X111, 1898,

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