Annales des Mines (1898, série 9, volume 13) [Image 153]

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

en ce qui concerne leurs éléments à lumen large et à paroi moins épaisse, tout, particulièrement les vais-

sont encore en partie recouverts de leur écorce. Celle-ci est peu épaisse, irrégulièrement gerçurée verticalement et transversalement ; la surface des petites plaques ainsi formées est irrégulière avec des saillies quelquefois ponctiformes ; quelquefois elles sont comme un peu vermiculées ; ces caractères se retrouvent non pas identiques, bien entendu, mais fort analogues, de même que ceux fournis par la surface du bois, finement sillonnée en-des-

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seaux.

Néanmoins on trouve de petites étendues de la coupe

transversale, surtout chez le n° 1, où la structure est encore très nette ; on constate que celle-ci est la même pour les deux échantillons, les différences en dehors-de l'état de conservation étant insignifiantes ; on voit que des vaisseaux, assez peu nombreux, assez gros, sont fréquemment isolés, plus habituellement groupés par deux ou par trois en série radiale ; très rarement deux se touchent horizontalement. Les rayons égaux sont généralement formés d'un seul plan de cellules ; entre eux et entre les vaisseaux un parenchyme assez homogène ; cependant on voit

des cellules à cavités plus larges et, en effet, les coupes longitudinales montrent qu'il y a, d'une part, des fibres et, de l'autre, du parenchyme ligneux assez irrégulièrement distribué, peut-être parfois en bandes transversales. Tous ces caractères se retrouvent,-parmi les bois vivants, dans la famille des Ebénacées ; on a rapproché de ceux-ci, parmi les bois fossiles, les. ebenoxylon Felix et les for dania Schenk. Ces derniers ont été spécialement comparés aux bois des Royena par Schenk qui a créé le genre. Il semble préférable d'attribuer les bois de Mételin au premier genre ; ce serait même parmi les bois des Diospyros vivants que se trouveraient leurs plus étroites analogies. Leurs vaisseaux à ponctuations arrondies contingués les rapprochent aussi des Ebénacées. Bien que ces échantillons, malgré leur médiocre état, fournissent quelques caractères bien précis (on peut y ajouter celui fourni par leurs rayons médullaires formés de 10 à

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sous de cette écorce, chez diverses Ebénacées vivantes (*), on les retrouve tout particulièrement chez deux échantillons de Diospyros kaki du Japon donnés par le Gouverne-

ment impérial japonais à l'École forestière. Cela fortifie l'attribution de ces bois à des Ebénacées et même aux Diospyros, toutefois sous les réserves qu'il importe toujours de faire en pareil cas, c'est-à-dire lorsqu'on est en présence de bois et d'écorces isolés de tous autres organes.

Si nous passons maintenant à la seconde série, compo-

sée de quatre échantillons (nos 5-8) seulement, nous voyons que tous se ressemblent en ce qu'ils sont fortement minéralisés, mais qu'ils diffèrent beaucoup dans leur consistance, très forte chez le n° 8, très faible chez le n° 7, dans leur coloration, presque blanche chez le n° 6, foncée (brun ou .noirâtre.) chez les autres. Le n° 5 porte une insertion de branche ; la structure est en général assez peu nette microscopiquement. L'examen microscopique a montré que tous ces bois proviennent de Coni-

fères, mais à des états de conservation qui, toujours imparfaits, le sont quelquefois au point de ne permettre aucune détermination même générique ; seuls, les n" 5 et 8 en comportent.

de cellules assez hauts), il ne paraît pas qu'il y ait lieu de leur attribuer un nom spécifique, surtout étant donné le peu de valeur de ces soi-disant espèces. Il a été dit plus haut que plusieurs de ces échantillons

(*) 11 est bon de faire observer qu'il y a, chez elles, de ce chef des différences profondes, même entre espèces d'un même genre, quelques-unes

ayant au contraire une écorce plus ou moins épaisse.