Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 322]

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de régime, et les ascensions se faire avec des vitesses peu différentes, que le niveau bas ait été maintenu pendant un temps plus ou moins long. Si elle est lente, comme à Pougues, on observe tous les phénomènes inverses .

De cette étude est résultée la conclusion pratique que le remède à la situation actuelle n'est pas, comme on l'avait cru d'abord, dans des travaux à effectuer sur la source Saint-Léger elle-même. Toutes les perturbations observées s'expliquent par la dépression causée par le jaillissement de la source Alice ; il est donc nécessaire et suffisant de rétablir la pression ancienne par des travaux portant sur cette source, et forcément aussi sur sa voisine la source Élisabeth qui est en libre communication avec elle. Déjà préconisée dès l'origine, Conclusion.

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lage. L'amélioration sensible déjà obtenue pour le niveau de la source Saint-Léger avant l'achèvement de ces travaux permet d'espérer qu'au bout de quelques mois elle aura repris en même temps un niveau statique plus élevé

et, ce qui va de pair, ce qui est aussi le point le plus important, une minéralisation voisine de sa minéralisation ancienne. Mais il est évident que, l'état d'équilibre actuel

ayant mis plus d'un an à s'établir, on ne peut compter que sur un retour très lent à l'état ancien.

cette solution n'avait pu être appliquée. Les sources étant devenues 'propriété de la Compagnie des Eaux, les travaux ont été commencés en juin 1897. Ils ont consisté d'abord dans une _réfection solide du captage de la source .Élisabeth, suivie de 'l'élévation sur le nouveau tube de captage de cuivre d'une colonne dans laquelle

l'eau ne tarda pas à s'élever à plus de 4 mètres au-dessus du sol (*). La même opération sera faite sur la source

Alice, ce qui n'empêchera pas d'en tirer le débit de quelques litres par minute nécessaire pour l'embouteil(') A ce sujet il peut être utile de faire remarquer que l'ancien tube de captage en fer de la source Elisabeth, retiré en juin 1897, était rongé profondément et. percé en plusieurs points par un séjour de sept ans

seulement dans l'eau minérale. Le mortier de ciment qui l'entourait était sans consistanCe, le sable subsistait presque seul. A la source Bert, en 1891, on ne retrouva du tube que des lambeaux corrodés. Beaucoup de sources gazeuses captées par sondage ne doivent le fer qu'elles contiennent qu'à l'action de l'eau sur le tubage du trou de sonde. Le procédé de captage par tubes de fer et coulis de ciment, appliqué à tant de sources gazeuses, est mauvais dès l'origine et ne donne plus, au bout de peu d'années, que l'illusion d'un captage. >fouie XII, 1891.