Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 300]

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'592 NOTE SUR LES SOURdES MINÉRALES DÉ POUGUES

de la région. Sous les marnes on voit paraître, sur le flanc nord du Mont Givre, un banc de calcaire à entroques de 4 mètres environ de puissance, formant aux affleurements une corniche que l'on peut suivre vers l'ouest jus-

qu'à la route Nationale, à la sortie de Pougues vers Nevers. Exploité autrefois comme marbre à Mimont et aux Coques, ce calcaire forme dans la région un horizon très constant et facilement reconnaissable. C'est, si l'on veut, la dalle nacrée, contenant encore FAM. macrocephalus, extrême sommet du bathonien ou base du callovien. Ce _calcaire à entroques repose sur une épaisseur assey, variable, 20 à 30 mètres environ, de marnes blanches, dont

les niveaux supérieurs sont riches en Eudesia cardium,

Zeilleria dig ona, etc., et qui constituent le bathonien supérieur ; à leur base, apparaît un calcaire grossier, sans fossiles, .non oolithique, exploité autrefois comme pierre chaux au Tremblay, dont l'épaiSseur ne dépasse guèr,. 4 à 5 mètres, et qui représente probablement le bathonien moyen (grande oolithe d'Ebray). C'est encore un

horizon très constant et aisé à retrouver. L'étude des accidents est grandement facilitée par le grand nombre

NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE POUGUES

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partout dans la plaine, sous les sables. En toutes circonstances elles se comportent comme un terrain parfaitement

imperméable, et sont en même temps assez fermes et assez difficiles à délayer pour que les trous de sonde s'y conservent très longtemps intacts sans tubage. Ces marnes se terminent à la base .par un banc marneux rougeâtre à oolithes ferrugineuses qui, dans les sondages, annonce l'approche du calcaire à entrogues bajocien. Ce calcaire, généralement grossier, caverneux, peu spathique, et qui doit ici sa désignation habituelle plutôt

à son niveau géologique qu'à l'abondance des débris d'encrines, beaucoup moins nombreux que dans le calcaire du bathonien supérieur, forme la base du bajocien. Son épaisseur ne dépasse pas 5 à 6 mètres. On l'exploite à Fourchambault, où plusieurs carrières, voisines de la grande faille de Pougues, le montrent traversé- de nombrenses cassures nord-sud et est-ouest, parallèles et perpendiculaires à cette faille. C'est le calcaire à entroques bajocien qui joue le plus grand rôle dans la circulation et la minéralisation des eaux de Pougues.

Enfin sous le calcaire commencent les marnes argi-

d'affleurements visibles de_ ces deux bancs calcaires. A partir de là, en continuant à descendre dans la série des terrains, on pénètre -dans la zone qui intéresse directement la région des eaux minérales. Le bathonien infé-

leuses bleues du lias supérieur, imperméables comme

Puissante, dont l'épaisseur ne peut être évaluée à moins de 80 mètres, de marnes bleuâtres ou grises entremêlées de petits bancs de calcaire marneux où abondent, dans L partie supérieure, des ammonites du bathonien inférieur les (Amm. procerus, Am. zig-zag, etc...) et, sur

sées sur 80 mètres environ sans en atteindre la base. Elles n'affleurent nulle part dans la plaine ni dans les.

affleurent notamment dans la tranchée du chemin de fer au sud de la gare. de Pou gues ; on les retrouve presque

étages : au Mont Givre le pendage des couches est faible et uniformément dirigé vers le sud-ouest. Le calcaire callovien qui couronne cette hauteur est coupé brusque-

rieur et le bajocien supérieur forment une masse assez

15 mètres inférieurs, l'Am. Parkinsoni. Ces marnes

celles qui surmontent le calcaire, mais plus tendres et contenant aussi, par endroits, quelques plaquettes calcaires perméables. Plusieurs sondages ont pénétré dans ces marnes ; le plus profond (sondage Bert) leS a traver-

collines qui l'entourent. Les bélemnites y abondent assez pour que les sondages en ramènent de nombreux débris dès qu'ils les rencontrent.

Voici maintenant comment sont disposés ces divers