Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 283]

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DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÈRE

tions, quand la double explosion survint. Les deux couvercles furent retrouvés entièrement détachés des cuves; le plus grand était déformé comme l'indiquent les fig. 7 à 9, l'autre offrait une déformation analogue. Au pourtour des cuves pendaient tous les boulons, rabattus sans avarie. Sur le couvercle du plus grand récipient une patte s'était détachée par rupture des rivets, une autre avait été écornée; l'autre couvercle avait une patte écornée ; mais les avaries de ces pattes écornées n'étaient pas assez grandes pour avoir suffi à faire lâcher leurs boulons. A l'évidence, les couvercles avaient échappé en se déformant, les pattes à encoche se dérobant sous les écrous pendant que ceux-ci étaient rejetés vers l'extérieur. On pense que, pour le plus grand des appareils, ce phénomène final a été simplement la conséquence d'un commencement progressif de déformation, qui peu à peu avait dû amoindrir jusqu'à néant la stabilité des attaches. Sous l'action combinée des serrages d'écrous et de la, pression

de vapeur, il est naturel que les pattes aient pris un déversement de plus en plus accentué vers l'extérieur; au dernier moment de l'équilibre instable, le frottement des écrous sur les pattes est devenu insuffisant pour retenir le couvercle, et les boulons, réciproquement, ont été rejetés vers l'extérieur, d'autant plus facilement qu'ils

ne portaient plus que de côté sur les pattes devenues obliques.

Quant au plus petit des deux récipients, il devait avoir, pour les mêmes raisons, la stabilité de sa fermeture déjà plus ou moins compromise, lorsque le grand a sauté. On

suppose que c'est un désordre causé par la première explosion à son serpentin intérieur, dont un point manquait de solidité, qui a produit dans ce second récipient une élévation brusque de pression, suffisante, en l'état, pour le faire sauter à son tour. _

POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS AMOVIBLES

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Accident du 26 avril 1893, dans une teinturerie, à Roanne

(Loire). - C'est dans une teinturerie de Roanne qu'avait eu lieu l'explosion du 4 octobre 1888, point de départ de l'étude publiée 'en 1891. Malgré la leçon donnée par ce premier événenient,- c'est dans une autre teinturerie de la même ville, et dans dés conditions générales senanalogues, qu'est survenu l'accident du 26 avril 1893. Le récipient Mesurait lm,485 de diamètre au lieu de 1m,35 l'épaisseur de la tôle formant le cousiblement

vercle était dans le même rapport avec le timbre de l'appareil de 12 à 13 milliMètres, pour un timbre de

5 kilogrammes par centimètre, carré, tandis que la première fois l'épaisseur était de 10 millimètres pour un timbre de .4 (10 ><

5 4-

=-- 12,5). Dans un cas comme dans l'autre, le

couvercle était bombé dans sa partie centrale, mais plan à son pourtour.

Le mode de raidisse-

ment de ce pourtour était toutefois différent;

au lieu d'un cercle en fer, de 17 millimètres d'épaisseur et 0m,13 de large, formant surépais-

seur sur la face extérieure du bord plat, on avait ici une cornière de 15' millimètres d'épaisseur, disposée au-des-

FIG. 10.

sous du-bord plat comme l'indique la fig. 10. L'aile. verticale de cette cornière, de

40 millimètres de hauteur, venait s'appuyer sur la -garni turc logée 'dans une rainure de 35 millimètres de profon-