Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 36]

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'64 SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE

la roche . sèche. Ce rapport est le plus souvent de 0,75 à0,80,

-et la mOyenne générale est de 0,77. Pour la craie de Chancelade, par -exception, il tombe à 0,47. Rappelons, -enfin, que nous l'avons trouvé de 0,25 pour la craie du bassin_ de Paris qu'il faut mettre à part. Le plus souvent ce sont les pierres tendres, dont la densité est la moindre, qui présentent, à l'état d'imbibition aqueuse, la plus grande diminution de résistandé l'écrasement ; mais ce n'est point là une règle absolue, -autant qu'on peut en juger par les essais dont mous venons de nous occuper. Somme toute, on reconnaît que les roches calcaires les plus denses, et nous pensons qu'il vaudrait mieux dire les

plus -dures, les plus difficiles à rayer, si les expériences ne -faisaient pas défaut à cet égard, c'est-à-dire celles qui

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la faible étendue des régions dans lesquelles elles ont été opérées ne permettraient pas- de généraliser les résultats que nous avons obtenus et d'ériger en principe que l'écorce du globe est saturée d'eau hygrométrique, si cette satu-

ration ne se trouvait confirmée par les considérations auxquelles on peut se livrer touchant la circulation des eaux souterraines et les conditions de la formation des couches sédimentaires.

Il est bon de préciser tout d'abord les notions les plus essentielles concernant -la porosité et la perméabilité, en tenant compte des recherches effectuées sur l'eau d'imbibition ou sur l'eau de c-arrière des roches.

Les molécules. constituantes des corps solides ne sont pas jointives : elles sont séparées les unes Porosité.

sont naturellement les moins poreuses,- absorbent le moins

des autres par des intervalles, comme le prouvent la

.d'eau. Ce. sont les mêmes qui présentent la plus grande résistance. Toutefois il intervient dans la question d'autres facteurs que la densité, tels que le degré de pureté, d'agrégation et d'homogénéité des roches, de sorte que l'échelle -des densités diffère .assez souvent de celle de la porosité et de celle de la résistance.

posent les pores et qui sont susceptibles de devenir le

dilatation ou bien inVersement la contraction qui accompagnent les variations de la température. Toutefois, ce ne sont pas ces intervalles, excessivement petits, qui comréceptacle de liquides imbibés.. Les pores des corps solides

forment un réseau d'un autre ordre de grandeur.

Leur existence se constate d'une façon si générale qu'on est surpris de voir le verre présenter une exception et se montrer impénétrable non seulement par les liquides, mais encore par- les gaz, pour la plus grande commodité

DEUXIÈME PARTIE.

Considérations physiques et géologiques. Il est certain que toutes les roches contiennent de l'eau, en quantité variable suivant leur structure. Nous avons essayé de montrer qu'on les en trouve saturées -quand on descend dans les entrailles de la terre. Mais le petit nombre des expériences exécutées à ce sujet et

des chimistes.

Les ingénieurs des Ponts et Chaussées, envisageant la question à un point de vue pratique, définissent la porosité .par le volume de l'eau que les pores sont susceptibles d'absorber. Si l'on consulte, en effet, les Rapports de la

Commission des méthodes d'essai des matériaux de construction, instituée par un décret-du 9 novembre 1891, on y lit : « La porosité d'une pâte ou d'un mortier a pour

mesure le rapport du volume des vides que présente Tome XII, 1897.