Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 33]

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58 SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE

SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE 59

Après leur première pesée sur place, les échantillons,

Avant de passer à un autre sujet, nous devons mentionner ici que M. Dunkel, contrôleur principal des Mines, nous a prêté son concours, de la façon la plus large; pour les pesées exécutées dans notre laboratoire, en vue de ces dernières recherches, et surtout pour celles, beaucoup plus nombreuses, relatives à la craie, au calcaire grossier et au gypse, dont nous avons précédemment donné le

expédiés à Paris, ont été- pesés : 1° dans un air sec; 2° après

ébullition dans l'eau pendant deux heures et demie et immersion consécutive dans l'eau froide pendant trois jours et demi. Les poids constatés dans les trois cas ont été les suivants NUMÉROS des ÉCHANTILLONS

Houille n° 1 n° 2 Nerf n° 1 bis n° bis

POIDS

au sortir DE LA HOU/LLÉEE

965r,8

POIDS A L'ÉTAT 'SEC

95e,1

105 ,67

105 ,0

110 ,43

109 ,7

87 ,0

POIDS

détail.

AMIES LumenstoN

86 ,2

dans l'eau

Essais de résistance exécutés à l'École Nationale des Ponts et Chaussées, sur les pierres detaille sèches ou imbibées d'eau.

975',9 106 ,O 87

,0

Toutes lés substances poreuses qui constituent l'écorce

110 ,6

Les poids de la dernière colonne étant ceux des échantillons saturés d'eau, on voit, si l'on en rapproche les poids qu'on a constatés au sortir du puits de la mine, que les

nerfs intercalés dans la couche de houille sont saturés et que la houille ne semble pas éloignée de l'être égale-

terrestre contiennent de l'eau; 'et elles en sont saturées, si aucune cause particulière, comme la proximité du sol, que les rayons solaires tendent à dessécher, n'en provoque l'évaporation.

Dès lors, on peut déterminer la quantité maxima d'eau

de carrière que peuvent contenir les différentes substances minérales, par des expériencesde :laboratoire, en

ment. Une certaine dessiccation s'opérant nécessairement au

comparant les poids successifs d'un échantillon sec et du même échantillon imbibé d'eau. Si la saturation n'est pas complète, lors de la pesée, l'erreur commise est minime, pourvu que l'immersion ait été prolongée pendant un jour

front du chantier, par suite du contact avec un air fréquemment renouvelé et chaud, on doit admettre, pensonsnous, que la houille est saturée d'eau, aussi. bien que les nerfs adjacents, dans l'intérieur des couches. Les deux échantillons n° 1 et n° 2, soumis ultérieurement à une dessiccation artificielle prolongée pendant dixhuit heures sur un fourneau à gaz, de façon à éviter. la

distillation, ont accusé respectivement des poids de 94 grammes et de 1031',8 qui, comparés à ceux de 97,9 et de 106, lesquels correspondent à% saturation, décèlent une proportion d'eau de 4 p. 100 dans le premier échantillon appartenant à la 30 couche, et de 2 p. 100 seulement dans le second, appartenant à la 6'. Comme on le voit, la notion de l'eau de carrière coin. porte une extension : il y a aussi de l'eau de mine.

ou deux.

Des déterminations de ce genre ont été faites par le Service des essais et recherches statistiques sur les matériaux de construction, annexe de l'École Nationale des Ponts et Chaussées. Le Répertoire des Carrières de pierre de taille exploitées en 1889, publié par le Ministère des Travaux publics et dressé par les soins de MM. Durand-Claye et Debray, donne la résistance à l'écrasement par centimètre carré d'un très grand nombre de variétés de pierres de taille. Pour ne parler que de ce qui concerne notre sujet, on y trouve la densité, à l'état sec et à l'état, sinon d'entière .