Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 290]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

572

BULLETIN

NOTICE NECI;o1.061,11'E SUR M. 1.TIENNE DUPONT

573

de grandes dimensions, en vue de fournir le marché californien, et il serait question d'en construire cent nouveaux. Tous ces fours,

en activité, pourraient atteindre une production de 140 tonnes par jour. Ils seront un jour en mesure de concourir à approvisionner les smelters du continent du combustible nécessaire au traitement des minerais, mais ils ne supplanteront pas les cokes

NOTICE NÉCROLOGIQUE sca

anglais.

Ajoutons que la houille de Vancouver ne remplit pas le rôle qui paraîtrait devoir lui être dévolu, celui de fournir de combustible l'escadre anglaise du Pacifique. Celle-ci consomme exclusivement du charbon de Cardiff, non que la houille de Nanalmo soit impropre au chauffage des machines marines. Les paquebots du Canadian Pacifie Ry. l'emploient et suffisent aux exigences du service postal et aux vitesses qui leur sont imposées ; ils la préfèrent même au charbon japonais, au point qu'ils en embarquent dans leurs soutes suffisamment pour subvenir en partie à la consommation du voyage de retour; pour l'excédent seulement, ils auraient recours au charbon japonais. Mais, outre que le Cardiff a un pouvoir calorifique supérieur et encrasse moins-les grilles, la cause la plus marquée de cette préférence serait sa propriété de ne pas faire de fumée, la présence de l'escadre ne se révélant pas au loin par des torrents de fumée noire. Les bassins de l'île de Vancouver n'ont ainsi qu'un rôle régional limité, l'absence de débouchés, la concurrence qu'ils rencontrent sur le seul marché qui leur soit ouvert ne leur permettant pas de développer leur extraction. (Extrait d'un Rapport adressé à M. le Ministre des Affaires étrangères, par M. Camille JORDAN, consul de France à Vancouver.)

M. ÉTIENNE DUPONT, INSPECTEUR GE,XÉRAL DES MINES,

Par M. L. AGUILLON, Inspecteur général des Mines.

(, Heureux celui qui meurt au Seigneur, car il se repose

de ses travaux et ses oeuvres le suivent. n A qui ces paroles de l'Apôtre (Apocalypse, XIV, 13) pourraientelles mieux s'appliquer qu'a M. l'Inspecteur général dés Mines Gabriel-Jules-Étienne Dupont, décédé à Paris, lé 18 mai 1896, à l'âge de Soixante-dix-huit ans, après une carrière dont l'activité s'est maintenue jusqu'au dernier (,

jour et aux destinées de laquelle il semblait avoir été préparé dès son entrée dans la vie? Son père, Pierre Dupont, universitaire distingué, était, au début de la ReStauration, principal et régent de rhétorique au collège de Treignaé. Aujourd'hui simple chef-lieu de canton de la Corrèze, vers le bas du haut et froid plateau granitiqtie adossé aux Monédières, 'Treignac avait été jadis une de Ces -petites (, villes » du centre de la France, dont la Vitalité ancienne nous a laissé des traces nombreuses. Au pied des pentes sur lesquelles le bourg est bâti, la Vézère, déjà grosse, encore qu'elle soit:assez rapprochée du plateau de Millevache d'où elle descend,

roule dans une gorge étroite et profonde, aux 'parois encaissées, dessinant une boucle très prononcée, un véri-

table méandre. Il y avait en ce point un passage tout indiqué par la rature ertre le haut et le bas pays, et de Tome. NI, G livraison, ISM;

40