Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 117]

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NOTE SUR L'INCENDIE DU PUITS HERMÉJNÉGILDE

NOTE SUR L'INCENDIE DU PUITS HERMISÉGILDE

s'était étendu sur une hauteur de 80 mètres, depuis 15 mètres au-dessous du 8' niveau, jusqu'à 10 mètres

ments, etc. L'extension des chevalements en fer diminué l'intérêt de ces dispositifs. M. le Bergrath Mayer va plus loin. Il .voudrait isoler

au-dessus du 7'.

La Commission d'enquête attribue la cause de cet incendie à un court-circuit, ou plutôt à la rupture de l'un des conducteurs et à la formation d'un arc continu qui a enflammé l'enveloppe bitumée, puis les baguettes de bois.

Elle a écarté., à la suite d'expériences, l'hypothèse de l'inflammation de la caisse des plombs fusibles par l'un de ces plombs. Après cet accident, une solution extrême fut adoptée les installations électriques des autres mines de la Com-

pagnie furent mises hors de service, jusqu'à ce qu'elles fussent complètement révisées et conformées à l'ordonnance belge du 15 mars 1895 sur l'emploi de l'électricité dans les mines. Peut-être en Silésie Autrichienne interdira-t-on formellement ces baguettes de bois el les remplacera-t-on par une enveloppe métallique rigide.: Il est cer-

tain que ces moulures ne constituent contre les chocs qu'une protection assez précaire, et qu'elles peuvent jouer, en cas d'incendie, le rôle d'un cordeau. L'incendie de la raffinerie Halphen, en 1893, fut attribué à l'inflarnmation de moulures, à la Suite d'un court-circuit. Nous avons signalé cette-cause de détail, parce qu'elle

n'a pas encore été, croyons-nous, observée dans une mine française, et que l'accident du puits Herménégilde

pourrait peut-être motiver une réglementation de la matière. Mais nous pensons que les conclusions plus géné-

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là mine des puits d'entrée d'air incendiés, à l'aide de portes métalliques maçonnées au voisinage des recettes, isoler même les quartiers les uns des autres à l'aide de portes analogneS, que des ouvriers, appelés:à raison de leurs fonctions à les visiter fréquemment, auraient pour mission de fermer en cas d'incendie. En divers points de la mine des galeries en cul-de-sac, pourvues de robinets d'air comprimé, hermétiquement closes, pourraient servir de refuge aux ouvriers contre l'invasion des fumées. Cette dernière mesure, rationnelle et, sous certaines conditions,

pratique, prévoit le cas relativement probable on les ouvriers ne pourraient .fuir assez vite les fumées d'Un incendie, survenu à- l'amont du courant d'air, et le cas on, par suite de circonstances analogues à celles qui ont été décrites plus haut, deux puits d'aérage voisins viendraient à être contaminés siinultanément. Le développement tou-

jours croissant dé l'emploi de l'air comprimé dans les mines permettrait les généralisations de refuges de ce genre. Nous rappellerons, d'ailleurs, que M. Marsaut,, directeur de Bessèges, les emploie conramment pour le' tirage à la poudre dans une mine à dégagements instantanés; ce sont là, il est vrai, des conditions un peu différentes de celles qui résulteraient de l'adoption de la ,mesure préconisée par M. le Bergrath Mayer, puisque; à

Nous avons rappelé les moyens employés en Silésie Autrichienne pour préserver la mine des incendies survenus au

Bessèges, les hommes se retirent dans le refuge avant l'allumage des coups de mine, c'est-à-dire avant de faire naître une cause éventuelle de danger. Les refuges contre les incendies de mine seraient, au contraire, d'un usage exceptionnel, subordonné à l'apparition du danger, et, partant, moins certain. Toutefois, il serait intéressant

jour, tels que clapets pouvant fermer en peu de temps

d'en voir faire l'essai par certaines mines particulière-

les puits d'entrée d'air, pompes au voisinage des chevale-

ment sujettes à des incendies spontanés.

rales, 'émises par M. le Bergrath Mayer au sujet des mesures propres à prévenir les suites des incendies, méritent d'être reproduites et soumises à la discussion.

Tome XI, 1897.

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