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RAPPORT SUR LES EXPÉRIENCES DE BLANZY H8 des explosifs puissants et détonants peuvent être considérés comme analogues à ceux de la poudre noire, à la condition de les substituer aux charges de poudre noire
sous des poids plus faibles. Le rapport de réduction admis varie de 1,5 à 2,5. Quelques essais effectués, dans le sable, comparativement sur la poudre de chassé et sur les explosifs détonants usuels, tels qu'acide picrique, coton-poudre comprimé; dynamite n° 1, ont donné, pour l'entonnoir normal (48 à 50 centimètres de diamètre) correspondant à la profondeur de 24 centimètres, les nombres suivants CHARGE
fvurnissant Ventotmoir normal. G/111111110J
Poudre de chasse Coton-poudre comprim Acide picrique Dynamite à 75 p. 100 Fulminate de mercure en amorces de Igr,-
12 13 .13 40
Pour les explosifs usuels, le coefficient de réduction parait donc compris entre 2 et 2,5. Un exemple permettra d'exposer plus facilement le
mode d'utilisation pratique des données qui précèdent. Soit une dynamitière superficielle de 1.000 kilogrammes à établir ; cette charge, considérée comme équivalant à 2.00D kilogrammes de poudre noire, devrait, d'après les formules du Génie, être placée à il mètres de profondeur pour fournir l'entonnoir normal. Si la charge est allongée en galerie à raison de 50 kilogrammes par mètre courant, ce chiffre correspondant à la juxtaposition des caisses, la longueur de la galerie serait de 60 mètres environ, 'soit 5 fois la ligne de moindre résistance. Les effets extérieurs seraient donc réduits, si l'on en juge par les essais relatés
plus haut, à une valeur très faible, voisine de celle du camouflet ; d'autre part, l'allongement dépassant 4 fois la
CONDITIONS D'ÉTABLISSEMENT DES DYNAMITIÈRES
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ligne de moindre résistance, les effets 'transversaux n'aug-
menteraient plus par un allongement de la charge indéfiniment croissant. Les mêmes dispositions seraient donc applicables à une dynamitière de 2.000 ou 3.000 kilogrammes, silos incon-
vénients pratiques d'une galerie de longueur double ou triple n'étaient pas jugés excessifs. Dans un grand nombre de cas, la suppression presque absolue des effets extérieurs pourra être considérée comme
une sujétion excessive, en égard à la probabilité très faible d'accident et aux dangers peu importants résultant des projections dès que la couche soulevée atteint une épaisseur notable. Les bases du calcul précédent pourraient donc être modifiées en prenant pour point de départ non pas la profondeur donnée par les -formules du Génie pour la production de l'entonnoir normal correspondant 4 la charge condensée, mais la profondeur moitié moindre, soit 5m,50, du fourneau surchargé répondant à un indice voisin de 2; ce sont les conditions de fonctionnement de l'expérience n° 3 rappelée plus haut ; une atténuation importante pourrait résulter, d'ailleurs, de l'allongement de la charge en galerie. La Commission esthite qu'aucune règle générale ne saurait être formulée à ce sujet et que, dans chaque cas particulier, l'atténuation des effets extérieurs devra être fixée d'après l'examen des dispositions locales. Paris, le 9 avril 1896.
Le rapporteur, P. VIEILLE.
Adopté par la Commission des substances explosives, dans sa séance du 9 avril 1896.
Le secrétaire, P. VIEILLE.
Le président, BERTHELOT,