Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 38]

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NOTE SUR LA MINE AUX MINEURS DE RIVE-DE-GIER 69

68 NOTE SUR LA MiNE KÉX MINEURS DR RIVR-DE-GIER

à se débattre contre de sérieuses difficultés, dues : les

unes, à l'attitude de la Société des Houillères de Rive-deGier ; et les autres, à des dissensions avec les membres du Syndicat restés en dehors d'elle. III

Parmi les concessions promises au Syndicat par la Société des Houillères de Rive-de-Gier, et devenues, par

suite de l'arrêt delà Cour de Lyon, propriétés de la Société civile des Mineurs du Gier, figurait celle de Collenon. Cette concession était exploitée, avant 1886, par la Société de la Haute-Cappe,, gin était propriétaire d'une enclave, et pour une partie du restant amodiataire de la Société

des Houillères. Les travaux qu'effectuait cette Société par le puits des Ores communiquaient avec ceux du dis-

trict de Rive-de-Gier. Aussi l'arrêt des pompes eut-il pour conséquence de les faire envahir par les eaux : l'inondation commença le 8 décembre '1887; et; le 28 décembre, tous les travaux étaient évacués. Aussitôt la Société de la Haute-Cappe reprit des pourparlers avec la Société des Houillères pour obtenir une nouvelle amodiation en remplacement de l'ancienne qui, d'ailleurs, n'expirait que le 31 juillet. 1889 ; ce furent ces pourparlers, dont le bruit se répandit dans le public, qui décidèrent le Syndicat à faire acte de prise de possession et à entreprendre, dans la concession de Collenon, les travaux dont il a été question plus haut. Mais, au moment oh le Syndicat entrait ainsi en lutte avec la Société des Houillères, les pourparlers étaient sur le point d'aboutir et, dès le 7 avril 1888,un nouveau traité, d'une durée de quinze ans, accordant précédente, sans touune amodiation plus étendue que la tefois-comprendre l'ensemble de la concession, fut signé entre la Compagnie de la Haute-Cappe et la Société des \Houillères.

La Compagnie de la Haute-Cappe se mit aussitôt à rceuvre. Elle -commença par effectuer, à l'ouest de la faille de Vellerut, dans la partie de la concession de Collenon qui se trouve dans le bassin d'Assailly, au voisinage des affleurements, une exploitation qui se poursuivit, par le

puits Collenon et la fendue Chaize, jusqu'au mois

d'octobre 1893. A cette époque, elle s'était décidée à tenter

la reprise de la partie noyée. Effectuant à elle seule, par le puits Rivat, l'exhaure que la Société des Houillères s'était déclarée impuissante à effectuer, elle parvint à abaisser le niveau de l'eau au-dessous de la communication la plus basse entre les anciens travaux de Collenon et ceux du district de Rive-de-Gier. En même temps, elle avait repris et approfondi un nouveau puits d'extrac-

tion, le puits Brûlé, et une fendue d'aérage, la fendue Simon ; et aujourd'hui, ces travaux préparatoires achevés, elle est en mesure d'exploiter, dans des conditions faciles, un important massif de 'charbon de qualité supérieure. La location à des tiers du droit d'exploiter une pareille richesse, alors que la propriété en était solennellement promise au Syndicat, constituait, de la part de la Société

des Houillères, un acte dolosif au plus haut chef. Et l'arrêt de la Cour de Lyon, en consacrant les droits de propriété de la Société civile sur la concession de Collenon, lui ouvrait tme action en dommages-intérêts contre la Société des Houillères. Cette action se trouva confondue dans un nouveau procès qu'intenta la Société des Houillères de Rive-de-Gier contre la Société civile.

L'arrêt de la Cour d'appel de Lyon avait été accepté par la Société des Houillères, qui ne s'était pas pourvue en cassation. Mais cet arrêt déclarait la Société des Mineurs

du Gier purement et simplement substituée à la Société des Houillères de Rive-de-Gier dans tous les droits et jj