Annales des Mines (1896, série 9, volume 10) [Image 55]

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A TRANSMISSION PNEUMATIQUE

POMPES SANS PISTON

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Ces rapports donnent assez approximativement les pertes imputables au mécanisme solide. Les machines à air subissent des pertes de travail de même nature. Dans son rapport au congrès de mécanique appliquée de 1889, M. William Donaldson estime que le travail de la machine motrice dépasse de 2O p. 100 environ celui de la

compression de l'air, avec les grands compresseurs les mieux construits ; mais que cette perte est beaucoup plus importante avec les petits compresseurs, et que, si l'on tient compte des Alites, il faut majorer d'au moins 25 p. 100 le travail de compression pour évaluer la puissance minima de la machine motrice. Pour tenir compte des pertes dues an piston à vapeur, il faut augmenter encore de 25 p.100 le résultat précédent, et attribuer aux compresseurs les mieux établis le coefficient 1,56 comme rapport du travail dépensé par les pistons au travail qu'exigeraient des pistons parfaits ; et aux compresseurs ordinaires le coefficient 1,60. Mais l'emploi de l'air comprimé implique l'usage d'une machine élévatoire. Il faut donc ajouter, aux pertes dues aux pistons du compresseur, celles provenant des pistons de cette seconde machine, ce qui donne les rapports suivants Pour les petites installations: minimum, 2,25 X 1,60 = 3,60 minimum, 1,70 X 1,56 = 2,65 d. Pour les grandes

D'oti l'on petit conclure que, dans les transmissions par l'air, les vices des pistons solides entraînent une dépense de travail au moins triple de celle qu'exigeraient des pistons parfaits, dans la plupart des cas, et peu inférieure à ce chiffre dans les grandes installations les plus soignées. Ces considérations justifient les nombreuses tentatives faites par les constructeurs pour s'affranchir du piston solide.

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Les essais' dont nous présentes les résultats ont pour unique objet l'élévation des eaux. Commencés en 1888, ils ont porté sur des appareils, qui ont subi de nombreuses transformations, généralement dans le sens de la simplification, de sorte que la description des premiers disposi-

tifs expérimentés serait sans intérêt. En dernier lieu, notre outillage se composait de deux compresseurs à mouvement elliptique mus à bras, d'un compresseur du même genre actionné par un moulin à vent, d'un compresseur à piston liquide actionné par la vapeur et des pompes sans piston représentées ci-après fig . 1, 5 et 6. Le moulin à vent, qui fonctionne depuis 1891, élève à

16 mètres de hauteur l'eau d'un puits de 10 mètres de profondeur situé à 80 mètres du moulin. Les machines à mouvement elliptique sont connues employées aujourd'hui dans plusieurs industries, elles ont été décrites par le Génie Civil, 21 avril 1888 et 10 février 1894, l'Industrie Moderne, 2 décembre 1888 et 1" avril 1894, la Revue illustrée des Machines (Armengaud) 1889, le Portefeuille Économique des Machines, janvier 1.890 et novembre 1894, la Revue technique de l'Exposition de 1889, septième partie. Les pompes sans piston peuvent, d'ailleurs, recevoir l'air comprimé d'un compresseur quelconque; elles peuvent

notamment être- introduites dans une installation à air comprimé déjà existante ; leur description n'implique donc pas celle des compresseurs employés dans nos essais. C'est

pourquoi- nous limiterons aujourd'hui notre travail à un objet nettement circonscrit : la pompe sans piston actionnée par l'air. Description des appareils.

Dans cet appareil, fig I, l'air, qui pénètre par la conduite M et s'échappe par la conduite N, agit direc.