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DE LA SPÉLÉOLOGIE
APPLICATIONS GÉOLOGIQUES
constatés en dehors de la préhistoire et de la paléontologie furent magistralement résumés par le grand ouvrage du regretté M. Daubrée, les. Eaux souterraines à l'époque actuelle et aux époques anciennes ('1887 et 1888), qui a
définitivement arrêté les grandes lignes de la science physique des cavernes.
Mais, au moment même où se rédigeait ce travail capital, les explorations souterraines recevaient, en Autriche et en France, deux pays privilégiés quant au creusement de leur sous-sol, une impulsion inattendue, un développement considérable.
Extension récente des explorations souterraines.
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et plus, et des rivières souterraines, objets de tant de terreurs et de tant de fausses légendes. Les abîmes surtout n'avaient jusqu'alors été affrontés qu'en très petit nombre, et seulement ceux eine le jour éclairait bien: la Mazocha (Moravie, 136 mètres, dont 50 à pic), par Nagel, en 1748; Elden Hole (Derbyshire, 80 mètres), par Lloyd, en 1770; le Tindoul (Aveyron, 60 mètres), par Camus, vers 1780 ou 1785; ALlurn-Pot (Yorkshire, 90 mètres) par Birkbeck et Metcalfe, en 1847 et 1848; Piuka-Jama (Carniole, 65 mètres), par Schmidl, en 1852; l'exploration du fameux puits de Trébiê (Istrie, 322 mètres) par Lindner,
en 1840-1841, fut un Vrai travail d'ingénieur qui dura onze mois.
D'abord les Autrichiens, principalement à l'instigation de M. Kraus, reprenaient partout, vers 1880, les investigations souterraines un peu délaissées depuis les belles découvertes d'Adolf Schmidl (1850-1856) ; une société d'étude
Depuis huit ans, j'ai consacré presque tous mes loisirs et toutes Mes ressources à ces pénétrations profondes et lointaines dans une foule de cavités inconnues, étendant mes recherches avec le concours de nombreux collaborateurs., et en exécution de missions scientifiques confiées par le Ministère de l'Instruction Publique, non seulement
1882 à 1888, comme section (für Hiihlenleunde) du Club des Touristes autrichiens; en 1886, le gouvernement d'Autriche-Hongrie lui-même et diverses autorités provinciales faisaient entreprendre les explorations et travaux officiels, principalement hydrologiques, de MM. Putick, Hrasky, Riedel, Ballif, qui ne sont pas encore terminés, en Istrie, en Carniole, en Bosnie et Herzégovine ; depuis 1883, MM. Hanke, Marinitsch, Müller, Novak, autour de Trieste, et MM. Kriez*, Trampler, Szombatlty, Fugger, Siegmeth en Moravie, Hongrie, etc., accomplissaient une série de trouvailles réellement géographiques, qu'ils poursuivent toujours.
aux diverses régions caverneuses de la France, mais encore à la Belgique, au Karst autrichien, à la Grèce, à l'Angleterre et à l'Irlande.
des cavernes (Verein fir HOlenkunde) essayait de se fonder en 1879-1880, mais ne trouvait de vitalité que de
En France, en 1888, avec le concours de M. G. Gaupillat, ancien élève de l'École polytechnique, j'inaugurai l'application du téléphone et des bateaux démontables en toile, à l'exploration des abîmes profonds de 100 mètres
Cette sorte de renaissance, en partie double, des études souterraines d'ordre physique a, en dix ans, non pas bouleversé _les notions déjà acquises, mais confirmé pratiquement la justesse de belles théories géologiques, fait justice de certaines hypothèses inexactes, quoique fort séduisantes, mis fin à bien des controverses, en un mot fixé davantage les idées sur les phénomènes intérieurs de
la partie supérieure de l'écorce terrestre. Elle a surtout révélé l'existence d'une quantité d'antres divers, utiles à connaître à plus d'un titre. Le tableau des nouvelles données ainsi recueillies a été sans délai exposé par trois récents ouvrages, parus Presque simultanément, et mettant au point l'état actuel