Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 63]

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LES 'MINES D'OR

DU TRANSVAAL

occupe le deep immédiat du reef de Nigel, qui doit y

à 30 ou 50 mètres de la surface, par retrouver ce conglo-

exister entre 200 et 300 mètres de profondeur ; puis viennent les concessions de Romola et de Florida, l'on observe un contact de schistes et de quartzites analogue à celui du Nigel, sans avoir, croyons-nous, prouvé J'existence d'un conglomérat riche en or situé entre les deux.

Les recherches dans toute cette région sont rendues difficiles par deux faits qui ne se présentent pas dans le Witwatersrand proprement dit : d'une part, les couches étant presque horizontales, leur intersection avec la- surface du sol décrit des sinuosités très prononcées et amène peut-être même plusieurs réapparitions du même reef dans des Vallées successives ; la géologie générale de la région n'ayant pas encore été faite avec suffisamment de soin, il faudrait une très longue étude pour raccorder entre eux les lambeaux de reefs disséminés, sur -lesquels se sont établis, de place en place, des travaux d'ex-

ploration, qui tous croient tenir un tronçon du reef de Nigel (*). D'autre part, ce reef étant fort mince et compris

entre deux terrains de nature aussi différente que des schistes et des grès quartzites, il est .très fréquemment

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mérat à sa place rationnelle. On est donc amené, dans tout le district d'Heidelberg, à chercher d'abord le conglomérat le long de la ligne de contact (seule visible) des schistes et quartzites; après quoi, ce conglomérat ayant

été trouvé, une seconde démonstration reste à faire celle de sa richesse en or. Nous ne décrirons, des très nombreuses recherchesentreprises dans cette région, que celles que nous avons eu l'occasion de visiter auprès -d'Heidelberg et à Blinkpoort.

Au voisinage de la ville d'Heidelberg, on rencontre une

nombreuse série de conglomérats alternant avec des quartzites et plongeant faiblement au nord, série qu'on a, plus ou moins hypothétiquement, cherché à assimiler avec la série du Main-Reef du Witwatersrand. La coupe du sud au nord - est la suivante. Au sud de Heidelberg et dominant la ville, se trouve une haute colline de quartzites, contenant un banc épais de conglomérats à gros galets qu'on pourrait identifier avec celui de la vallée de Geldenhuis (situé au Nordde Johannesburg).

arrivé que l'action d'érosion des eaux superficielles se soit portée principalement sur ce contact et ait amené des glissements du toit sur le mur, glissements dans lesquels le

Puis viennent un reef pauvre à petits galets, le railWay cutting reef (rencontré dans la tranchée du chemin -de

reef tout entier s'est trouvé laminé et a disparu sur

quartzites micacé à son mur, et le stripe pebbles reef, c'est-à-dire le reef à galets rayés, sur lequel on a fait autrefois beaucoup. de recherches reprises aujourd'hui, mais qui parait -généralement pauvre, bien qu'aurifère

l'affleurement ; nous avons pu constater par nous-mêmes que, dans certaines descenderies placées hardiment sur l'emplacement présumé du reef, c'est-à-dire sur le contact des schistes et des quartzites, en un point où aucun conglomérat n'apparaissait à la surface, on finissait parfois, (.) C'est ainsi que notre carte Pl. H dessine deux reefs au sud d'Heidelberg, l'un que nous avons pu suivre sur une grande longueur le long du Biesbok-spruit, l'autre que M. Goldmann a préféré raccorder hypothétiquement au Nigel, et qui s'en va vers Molyneux et Blinkpoort.

fer), conglomérat très chargé de mica blanc avec un lit de

(4 à 7 grammes). Ce reef doit son nom à la présence très caractéristique -

de nombreux galets (souvent anguleux) de quartzite rubané et d'arkose silicifiée : en quoi il se .rapproche du reef de la vallée de Geldenhuis, au Nord de Johannesburg

et diffère, au contraire, du Main-Reef qui n'en contient