Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 239]

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MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,

DES FERS ET DES ACIERS.

Selon la teneur de l'échantillon à essayer ou selon la coloration de la liqueur dans la première éprouvette, on prend 2, 3 ou 4 centimètres cubes de la solution normale, contenant : ou 0'4,10,ou 015, ou Omg,20 de manga-

quelques minutes. On laisse refroidir et on ajoute de l'eau pour parfaire les 50 centimètres cubes; on laisse

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nèse. Puis on ajoute avec précaution de l'eau pure, en mélangeant avec une baguette de verre, jusqu'à ce que les teintes paraissent absolument égales dans les deux éprouvettes, vues devant le jour ou devant une feuille de papier blanc. On lit alors le nombre de divisions occupées dans les deux éprouvettes ; soit n pour la solution normale diluée,

n' pour la liqueur d'essai. Si l'on a pris, par exemple, 3 centimètres cubes de la solution normale primitive correspondant à O',15 de manganèse, la quantité de manganèse contenue sera :

Omg,15

22'

n'

comme on a

opéré sur 0gr,020, la teneur pour 100 sera exprimée par 5

0,15

On recommande de répéter l'essai quatre fois et de prendre la moyenne, pour éviter une erreur accidentelle.

(b). - Le laboratoire de l'École des ponts et chaussées a adopté ce procédé avec quelques modifications. On dissout 1 gramme d'acier dans l'acide nitrique faible, et, après complète dissolution et expulsion des va-

peurs nitreuses par la chaleur, on porte le volume à 100 centimètres cubes par addition d'eau. On prend 20 centimètres cubes de la solution ainsi préparée, cor-

respondant à0'20 d'acier; on les verse dans un petit ballon en verre mince de 50 centimètres cubes de capacité avec trait de jauge. On ajoute environ 15 centimètres cubes d'acide nitrique pur ; on chauffe à 100'; on y fait tomber 1 gramme de peroxyde de plomb et on agite vivement en continuant à chauffer à ébullition pendant

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déposer et on filtre sur un tampon d'amiante. L'intensité de la coloration est mesurée au colorimètre par comparaison avec une liqueur de même volume, contenant une quantité connue de manganèse au même degré d'oxydation. Par exemple, si la liqueur normale renferme 1ing,5 de manganèse et que les épaisseurs de liquide, qui produisent des teintes identiques, soient h pour la liqueur normale et h' pour la liqueur d'essai, celle-ci devra contenir lmg, 5

sera 5

0,11

-47 de manganèse. La teneur, pour 100, h

NOTA. - Il résulte des expériences faites dans notre laboratoire que le manganèse n'est pas, dans la liqueur azotique, exactement

au degré d'oxydation marqué par la formule Mu'07, niais à un degré légèrement inférieur. Il convient donc de prendre pour liqueur de comparaison, dans les deux méthodes précédentes (a) et (b), non pas une solution étendue et titrée de permanganate de potasse, mais une solution formée (dans des conditions absolument semblables à celles de l'essai lui-même), avec 0.,20 d'un acier de teneur connue, voisine de celle que l'on veut apprécier. La teinte ne se conserve intacte que pendant quelques heures à l'air libre; elle subsiste pendant deux jours environ en flacons couverts et ne s'atténue pas sensiblement pendant une quinzaine de jours, si la solution est au contact de bioxyde de plomb en excès.

(c).

Dans le laboratoire de l'usine de Pittsburg

(Pensylvanie), on procède de la façon suivante On dissout Ogr,10 de l'acier par 30 centimètres cubes d'acide azotique dilué, à la densité de 1,15 environ (l'a-

cide à la densité de 1,20 ne laissant pas déposer assez vite le bioxyde de plomb introduit). On chauffe dans un tube d'essai en verre épais et d'assez large diamètre (32 millimètres) qu'on pose incliné sur un support; au-