Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 237]

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MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,

DES FERS ET DES ACIERS.

suite par évaporation avec 5 centimètres cubes d'acide sulfurique; le protoxyde peut être ensuite dissous directement dans 5 centimètres cubes d'acide sulfurique. On étend de 20 centimètres cubes d'eau, puis on ajoute de l'eau distillée jusqu'à 500 centimètres cubes, pour avoir une dissolution tenant Ogr,001 dans 5 centimètres cubes de liquide. On produit la suroxydation par le bioxyde de plomb sur 5 centimètres cubes de cette solution sulfurique, traitée exactement comme la dissolution de fer dans le paragraphe précédent, puis on fait disparaître la teinte rose, en versant peu à peu la solution de nitrate mercureux, et on lit le nombre de divisions de la burette employée : soit n pour 0gr,001 de manganèse. .0n lit de même, pour une opération ultérieure, le nombre des divisions qui ont produit la décoloration exacte; soit n'. Le poids du manganèse contenu dans la prise

d'une solution titrée de sulfate ferroso-ammonique pour le titrage. Il estime que l'on peut apprécier ainsi convenablement la teneur en manganèse jusqu'à 5 p. 100, à la condition d'opérer sur des poids de métal de plus en plus faibles, de manière à n'avoir jamais plus de 1 à 1 1/2 centigramme de manganèse à transformer en acide perman-

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d'essai est donc égal à

milligrammes.

Bien que la teinte rose ne semble pas se modifier dans un délai de trois ou quatre heures, il est bon d'opérer la décoloration aussitôt que possible (Boussingault). L'emploi du nitrate mercureux ne permet pas de

dépasser 3 millièmes (0,3 p. 100 de manganèse) avec une précision suffisante. Deshayes n trouvé que l'on pouvait aller jusqu'à une teneur de 0,8 p. 100 et même au delà en opérant sur Ogr,50 de métal et employant comme réducteur une solution d'arsénite de soude, qu'il prépare en chauffant ensemble 5 grammes d'acide arsénieux en poudre et 10 grammes de bicarbonate de soude avec de l'eau, puis diluant jusqu'à former 1.500 centimètres cubes de réactif. (Bull. de la Société de l'Industrie minérale, 1878.) Périllou (ibid., 1884) a recommandé l'emploi d'une liqueur sulfurique et azotique pour la dissolution du métal,

du bioxyde de plomb pour la peroxydation à chaud et

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ganique.

Gr. - Méthode volumétrique par le te'troxyde de bismuth. Une autre méthode volumétrique de dosage du manganèse par décoloration de liqueurs permanganiques a été donnée par Léopold Schneider (Monatsheft f. Ch., t. XI; Bull. Soc. ch., 1888). Elle est fondée sur la transformation rapide, à la température ordinaire, des sels de manganèse en acide permanganique par l'addition de tétroxyde de bismuth dans une solution nitrique. Le tétroxyde Bi=0 s'obtient en fondant, dans une capsule de fer, un mélange de sous-nitrate de bismuth avec son poids de chlorate de potasse et deux fois son poids de soude caustique, puis lavant bien longtemps le produit jusqu'à ce que l'eau de lavage ait perdu toute réaction alcaline au papier de tournesol. On achève d'enlever la soude par digestion avec de l'acide nitrique à 5 p. 100; enfin on lave avec de l'eau acidulée d'abord, puis avec de l'eau pure. Le réactif est jusqu'ici d'un prix élevé dans le

commerce (100 francs le kilogramme) et ne s'y trouve pas toujours avec les garanties de pureté désirables. Pour l'essai d'un acier à 1 ou 2 p. 100 au plus de manganèse, on dissout 1 gramme de métal dans 20 centimètres cubes d'acide azotique (d = 1,20), on fait bouillir peu de temps et on laisse refroidir, on verse une nouvelle quantité de 25 centimètres cubes d'acide azotique et on agite à froid avec 3 grammes de tétroxyde de bismuth. La liqueur prend aussitôt une teinte violette due à la formaTome VIII, 1895.

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