Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 18]

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NOTES SUR DES FLAMBÉES DE GAZ SURVENUES_

et le porion Ichard reçurent l'ordre de visiter les anciens

travaux au charbon et de vérifier dans quel état ils se trouvaient. Le 4 février 1858 , ces deux surveillants venaient de pénétrer dans les galeries de 1809 avec des lampes à feu nu et ils étaient arrivés au point C, lorsqu'il se produisit une explosion accompagnée d'une flamme

bleuâtre. Collin et Ichard eurent la figure, les mains, les oreilles, toutes les parties découvertes de leur corps brûlées ; ils se rétablirent néanmoins assez vite, Colin en un mois, Ichard en un mois et demi.

DANS DES QUARTIERS DE MINES NO-N GRISOUTEUX.

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provenant de la décomposition de ces bois, et notamment le protocarbure d'hydrogène, s'étaient réunis au sommet de la remontée 127-118; puis, décomprimés lors du dénoyage, ils avaient formé l'atmosphère explosive dans laquelle Collin et Ichard avaient pénétré avec des lampes à feu nu. Il faut ajouter que, postérieurement au 4 février 1858, on a pénétré de nouveau dans les travaux

de 1809 avec des lampes de sûreté; on a repris ces travaux, on les a poussés vers la faille qui sépare Peyrottedu Ravin sans jamais trouver trace de grisou.

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NOTE SUR UNE FLAMBÉE DE GAZ SURVENUE AU PUITS MARSEILLE. (Concession des mines de houille de Montramhert, Loire.)

C. Point. où Collin etIchard ont été brillés le Février 1858

Le coup de feu du 4 février 1858 fut, dès l'époque, attribué au grisou, mais non pas au véritable grisou suintant tout formé des pores de la houille. On fit remarquer en effet que, lors du noyage du puits, en 1809, l'air confiné dans les travaux de la couche de charbon (cote 128)

n'avait pu s'échapper, faute d'issue ; que les eaux avaient dû monter dans la cloche, formée par la remontée 127118> jusqu'aux 7/8 environ de sa hauteur jusqu'à ce que l'équilibre se fût établi entre la pression de l'air dans cette cloche et la charge de l'eau dans le puits ; que, pendant les quarante-neuf ans d'abandon, les bois de mine, partie dans l'air humide de la cloche, partie sous l'eau, s'étaient pourris, dans des conditions tout à fait analogue à celles

des plantes pourrissant dans les marais ; tous les gaz

Par M. LEPROUX , Ingénieur des mines.

Le -21 juillet 1894, une légère flambée de gaz s'est produite dans un travers-bancs de l'étage 456 du puits Marseille de la concession des mines de houille de Montrambert (Loire), occasionnant de légères brûlures à un ouvrier occupé aux travaux de percement de ce traversbancs avec le puisard du puits Marseille. La présente note a pour objet de relater les circonstances de cet accident et ses causes présumées. Description des travaux.-Nous rappellerons tout d'abord la disposition générale des travaux de la concession de Montrambert. Par les deux centres d'extraction (puits Devillaine et puits Marseille), on exploite, sur une longueur de 1.000 mètres environ, les sept princi-