Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 307]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

606 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAU.

la Commission d'analyse des eaux minérales, les résultats suivants ANALYSES LEFORT (1858)

Puits de César Puits de la Croix ANALYSE M1LLM 1892 Na O. 2 C 02

-

1(OACO2

(520)

(510,2)

0,4-169

0,4167 0,0125 0,0057 0,1463 0,0033 0,3818 0,1782

0,0129 0,0057 0,1455 0.0012 0,3896 0,1788

111g O.

Ca0.2 CO2 Fe 0.2 C 02 Nil O. SO3 Na Cl

Nal

traces

Si 02. Li O. S 03

0,1121

Résidu fixe ((rouvé par l'expérience) Azote Gaz (par litre). C 00

Oxygène

1,1415 130.3

0,0490

En dehors de ces substances principales, M. de Gouvenain a pu constater au spectroscope la présence de traces

0,01118

quantité relativement importante de fluor : Ogr,0061 correspondant à 0,0137 de fluorure de calcium ou 1,6 p. 100 du poids du résidu fixe (*). Cette proportion de fluor est

0,3651 0,1816

sensiblement plus forte que dans les eaux similaires,

0,4193

.0,0140 0,1401

traces

0,1030

0,1083 0,0015

1,1215

1,10(6

Azote

Acide carbonique..

0,039

La minéralisation, légèrement plus faible, du puits de la Croix, ainsi que la présence d'oxygène dans les gaz dégagés, alors que le puits de César n'en produit pas, rendent très vraisemblable l'infiltration dans cette source d'un peu d'eau superficielle. Dans la composition des sources de Néris, il n'entre, en réalité, en quantités appréciables que le bicarbonate de soude (Ogr,4493 par litre), le sulfate de soude (0,3651), le chlorure de sodium (0,1816) et le bicarbonate de chaux (0,1401). Dans l'eau d'Evaux, ce sont, comme nous allons le voir, les quatre mêmes principes, qui dominent dans un ordre différent, avec addition d'une certaine proportion de silicate de soude, qui peut tout aussi bien exister à Néris, où la soude correspondante a été classée hypothétiquement comme carbonate. La similitude entre les deux eaux apparaît mieux encore quand on prend les compositions élémentaires, comme nous le ferons plus loin (*); aussi nous paraît-il très illusoire de rattacher (*) Page 610.

ces eaux, dont la minéralisation est presque nulle, et d'ailleurs si analogue, à deux catégories bien distinctes de sources : les bicarbonatées mixtes et les salines.

de brome reconnaissables sur un litre d'eau et d'une

traces

Oxygène

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX. 607

notamment qu'a Bourbon-l'Archambault où ce corps est indosable, bien que les sources sortent là comme à Néris d'un filon contenant de la fluorine. La présence de l'iode et du brome est-commune avec les eaux de. Bourbonl'ArChambauitTét-se rattache à celle du chlore. Quant au chlorure de. sodium, il 'est, à Néris et -Evaux, le di.*ième de

ce qu'il est à Bourbon où les terrains permiens.euvent contribuer À le fournir.

20Évaux.

L'analyse des sources. d'Évaux à été

faite successivement par MM. Bataillon, Legripp, Ossian Henry en 1844, et le laboratoire de l'École des mines en 1877. Nous ne donnerons que ces dernières analyses qui ont été l'objet de soins tout particuliers.

Les analyses d'Ossian Henry (**) portent sur sept sources, dont la composition est, on le verra, très cornparalle ; celles de l'École des mines sur sept autres. (*) En 1858, à la suite des travaux de Nicklès qui avait signalé la présence du fluor dans un grand nombre d'eaux, Lefort n'avait pu le reconnaître à Néris (loc. cil , p. 20). En 1891, M. Willm n'a pas retrouvé non plus le fluor signalé par M. de Couvenain (Eaux minérales de la France, p. 115).

Cl 1860. Ossian Ilenty,. Analyse des eaux d'Éraur, travail

apprntivé par l'Académie de médecine, le 2 ayril 1844 (chez J.-B.

Bannere), 2° édition. Ce mémoire reproduit les analyses 'antérieures.