Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 240]

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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.

SUR LÀ GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.

les types classiques de gneiss et de micaschistes n'existent

il est permis d'émettre un doute à cet égard jusqu'au

pas ou du moins sont très peu répandus. Il n'y en a pas

moment où M. Dupont publiera les résultats de l'étude.

trace dans l'Ogooué non plus que dans les monts de

microscopique des échantillons qu'il a rapportés ; ses premières observations sont, en effet, en contradiction avec celles de son prédécesseur M. Zboïnski : celui-ci n'avait rencontré entre Borna et Vivi que des quartzites à tourmaline, et de Vivi à Issanguila que des schistes micacés. (grès blancs micacés, schistes micacés rosés ou rougeâ-

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Cristal, qui manifestent cependant un soulèvement éner-

nous en avons seulement rencontré au sud de l'Ogooué affleurant avec des granites au fond des vallées ; encore, leurs caractères ne sont pas francs, leur gique ;

stratification n'est pas nette et on peut les envisager soit comme des granites de contact, soit comme des

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roches sédimentaires au maximum de métamorphisme. De même le Dr J. Cornet, dans son étude très détaillée des roches du Katanga, mentionne des granites et des couches métamorphiques, mais pas un gneiss : il s'étend

tres, schistes micacés clairs), qui présenteraient la plus grande analogie avec les roches de l'Ogooué. Si plus tard il était définitivement établi que le massif du bas Congo est en partie archéen, on pourrait immédiatement affirmer que le plissement huronien qui,

très explicitement sur des roches ayant l'aspect de

d'après une remarque de M. Marcel Bertrand (*), semblait

micaschistes archéens, et qui ne sont en réalité que des grès micacés, très énergiquement comprimés, des phyllades gris, bleus ou verts, des schistes micacés ou sériciteux, des schistes peu transformés ; on reconnaît l'équivalent des roches de l'Ogooué.

localisé dans l'extrême nord, s'est également produit dans la zone équatoriale; car, d'après M. Dupont, il y

Les roches du haut Oubangui, décrites par M. St. Meunier n'appartiennent pas davantage à des types

cambriens, qui pendent vers le nord-est. Ainsi, au continent paléarctique, révélé par M. Marcel Bertrand, correspondrait au moins l'ébauche du futur continent indo-

francs ; certaines d'entre elles rappellent simplement les granites de contact, les schistes micacés et feldspathisés, les leptynolites, les quartzites micacés et oligistifères de

aurait une discordance manifeste entre les gneiss et micaschistes qui pendent vers le sud-ouest et les phyllades-

et quartzites, antérieurs au dévonien, probablement

africain.

l'Ogooué, déterminés par M. Michel Lévy. Pour les roches

Précambrien et silurien. Terrains métamorphiques.

du Mayombe, recueillies par MM. Cholet et Thollon, le doute n'est pas permis : elles sont uniquement métamorphiques. Il ne reste donc, en fait de terrains archéens, que les gneiss et micaschistes avec intercalation de six bandes

Quelques lambeaux de schistes et de quartzites, au

de granite et de granulite, rencontrées par M. Dupont entre la Roche fétiche et Mossouk, et les micaschistes, quartzites, poudingues et gneiss amphiboliques, qui leur

maximum de métamorphisme, sont empâtés dans le vaste massif granitique des monts de Cristal. Mais c'est dans.

sesprolongements, là où le granite n'apparaît plus que par places, que l'on trouve des roches sédimentaires anciennes, présentant tous les degrés de transformation. Nous avons présenté avec quelques détails celles de l'Ogooué, et les indications sommaires de J. de Brazza

succèdent jusqu'à Ngorna. Et même la détermination rapide des roches cristallophylliennes étant très délicate,

(*) Bull. de la Soc. géol. de France, 3' série, XVI, p. 576.