Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 73]

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138 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LA VAPORISATION

calorimètre ; c'est la méthode classique décrite dans tous les traités de physique en profitant des perfectionnements

indiqués par M. Berthelot. Nous ne donnerons pas la description de cette méthode qui est connue. Nous rappellerons seulement que l'échantillon de charbon est brûlé dans un courant d'oxygène pur et que les gaz de la combustion ainsi que tout l'appareil sont placés au milieu d'un calorimètre rempli d'eau dont on observe l'élévation de température. Les gaz de la combustion traversent le calorimètre dans un serpentin assez long pour être refroidis complètement ; on fait l'analyse de ces gaz à la sortie de ce serpentin. La combustion dans ces

conditions est presque parfaite en ayant soin d'opérer avec un excès d'oxYgène ; il y a cependant des traces d'oxyde de carbone dont on tient compte par une correction.

Comme on le verra plus loin, on a choisi comme combustible une briquette ayant une composition et un pouvoir calorifique très constants. Les résultats moyens de l'analyse élémentaire et de la détermination du pouvoir calorifique ont été les suivants, avec des variations insignifiantes Carbone Analyse élémentaire (chiffres relatifs au combustible Hydrogène sec et privé de cendres). Oxygène et azote.

Totaux.

Pouvoir calorifique

88,5t 4,50 6,99,

{00,00

8.420'

En ce qui concerne la teneur en eau par rapport au combustible brut et la teneur en cendres par rapport au combustible sec, on a trouvé des résultats variant légèrement d'une expérience à l'autre ; en moyenne, on peut dire qu'on a trouvé 2,25 p. 100 pour le premier de ces chiffres et 4,16 p. 100 pour le deuxième, ce qui donne un

pouvoir calorifique moyen de 7.890 calories pour le

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DANS LES CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.

combustible brut. Ces deux chiffres, variant un peu d'une expérience à l'autre, permettaient de déterminer chaque fois le pouvoir calorifique du combustible brut d'après

celui du combustible sec et privé de cendres.

.

II. Programme et marche des expériences. Programme des expériences. Pour chacune des longueurs de tubes expérimentées

7., 6., 5., 4.,50 4., 3',50 et 3`n, on a fait quatre séries d'essais, savoir avec avec voûte longue, Avec foyer ordinaire, avec bouilleur Tenbrink. voûte courte, Les résultats obtenus ont montré, comme nous l'avons dit, qu'il n'y avait pas d'intérêt à descendre au-dessous de 3 mètres de longueur de tubes ; d'autre part, la voûte

courte n'a été expérimentée que pour la longueur de 6 mètres et les longueurs au-dessous. Cela posé, chaque série comprenait trois essais aux tirages successifs de 25, 45 et 75 millimètres ; ce tirage était constaté au moyen d'un manomètre à eau communiquant d'une part avec le cendrier, et, d'autre part, avec la boite à fumée, comme on l'a vu ci-dessus.

tes tirages avaient été choisis d'après les observations

faites sur une machine 111-400, en service, et montrant : 10 Que le tirage de 45 millimètres correspondait à la plus grande puissance de ces machines pour un travail continu;

20 Que le tirage de 75 millimètres n'était atteint que très rarement, quand on voulait donner à la machine le maximum de sa puissance, dans un coup de collier momentané.

Depuis l'époque de ces expériences, on a introduit dans la construction des cheminées une modification qui Permet