Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 201]

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BULLETIN.

BULLETIN.

Autour des gisements cuivreux de la baie Notre-Dame, cet étage est caractérisé par des bancs serpentineux et dolomitiques avec

duction avait été à peine moitié de ce chiffre :1.200.000 francs ; mais, en 1888, elle avait dépassé 4 millions et, dans les années précédentes, on trouve , au milieu de fluctuations répétées , une

schistes chloriteux du groupe de Québec calcarifère (silurien inférieur).

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année d'extraction maxima, 1877, avec 6.200.000 francs. Par cette production de cuivre, Terre-Neuve se place en bon rang parmi les États de second ordre, entre l'Italie et la Norvège. Indépendamment du cuivre, on se contente d'extraire environ 20.000 tonnes de pyrite de fer valant 300.000 francs; à diverses reprises, l'île a produit, en outre, de faibles quantités de plomb et de nickel.

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Un peu de silurien moyen se rencontre dans les lies de la baie Blanche et de la baie Notre-Dame. Dans la première, il existe peut-être même du dévonien au cap Fox. Enfin, à l'Ouest de Terre-Neuve, deux lambeaux de carbonifère discordants sur les terrains antérieurs se rattachent visiblement, à travers la baie du Saint-Laurent, aux terrains de même âge du Nouveau-Brunswick; le centre de ce bassin, qui s'est très anciennement affaissé, est occupé parie trias de l'île du Prince Edward. La production minière de Terre-Neuve se compose, jusqu'ici, presque exclusivement de minerais de cuivre. En 1891,. Pile a produit 7.100 tonnes de minerai de cuivre, 3.700 tonnes de régule, 1.150 tonnes de lingots de cuivre, le tout représentant sur place une valeur totale d'environ 3 millions de francs et correspondant à peu près à 4.300 tonnes de- cuivre. En 18.90,. la pro-

Cuivre. Les mines de cuivre, découvertes depuis 1857, sont situées dans la baie Notre-Dame, au Nord de l'île. Là se trouvent les gisements de Tilt Cuve (Union mine) exploités, depuis 1864, à environ 15 kilomètres du cap Saint-Jean, ceux de Bett's Cove ouverts depuis 1875, ceux de Little Bay, etc. Les dépôts sont formés de grands amas, grossièrement interstratifiés, de pyrite de fer cuivreuse, ayant tenu, prétend-on, en moyenne, 12 p. 100 de cuivre (chiffre qui nous semble très exagéré). A la mine Bluff (Tilt Cove), qui peut nous servir de type, le gisement est encaissé dans des schistes chloriteux, très pyritisés, contenant des lits de dolomie et des traînées de serpentine avec grains de fer magnétique. Immédiatement au toit se présente une masse de diorite à veinules d'épidote ; puis, vers le Nord, un dyke de serpentine. Au mur, on a des diorites, des schistes sombres et des bancs de jaspe rouge. L'amas métallifère, dont la constitution paraît rappeler très fort celle des gisements norvégiens (Hôraas, Foldal, etc.), situés également dans les terrains primaires, renferme souvent des intercalations schisteuses et chloritiques. Comme en Norvège, on a tous les passages entre les amas pyriteux importants, dont le défaut est toutefois d'être toujours limités en profondeur et de ne donner lieu, par suite, qu'a des exploitations temporaires, et des schistes imprégnés de pyrite dans leur masse. La mine de Tilt Cove, d'abord activement exploitée, a été à peu près abandonnée depuis quelques années ; une nouvelle compagnie (Cape Copper Mining and Smelting C°) essaye de la reprendre.

La mine de Bett's Cove, également abandonnée aujourd'hui, a produit, en dix ans, 'de 1875 à 1885, 130.000 tonnes de minerai et de régule, avec 2.500 tonnes de pyrite de fer.

Parmi les mines les plus importantes actuellement,'on doit