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APERÇU GÉNÉRAL
de Nijni-Novgorod et les pays traversés par le Volga; à la foire de Nijni-Novgorod arrivent annuellement de 115.000
à 131.000 tonnes de fer de différentes qualités; SaintPétersbourg, Varsovie, Moscou, Odessa, Riga et Rostovsur-le-Don sont aussi des marchés considérables pour le fer et la fonte. Ces villes recourent chacune à celui des
districts métallurgiques qui est le plus proche et avec lequel les transports sont les plus faciles et les plus réguliers. Le commerce extérieur de la fonte, du fer et de l'acier, ainsi que la politique douanière concernant ces produits, jouent un rôle des plus sérieux dans la vie économique de l'Empire russe. Dans le milieu du XVIII' siècle, le fer russe devint un des plus importants articles d'exportation ; en 1782, on en exporta 62.900 tonnes pour une somme de 12.500.000 fr, A la fin du XVIII' siècle, l'Angleterre seule introduisait annuellement sur ses marchés près de 33.000 tonnes dé
fer russe. Mais déjà au commencement de ce siècle, l'exportation des fers russes commença à tomber par suite du développement de la production dans les pays étrangers et surtout en Angleterre. Jusqu'à l'année 1862 inclusivement, la Russie pouvait, par ses produits indigènes. satisfaire à ses propres besoins en fonte, fer et
acier; mais, depuis 1863, la consommation toujours croissante du fer, provoquée surtout par la construction intensive des voies ferrées, devint telle que l'importation des métaux en Russie s'accrut rapidement, faute d'un développement suffisant de l'industrie indigène. Jusqu'à l'année 1857, le gouvernement avait prohibé complètement l'importation de la fonte et de ses produits; en 1857, cette interdiction fut levée pour toute la frontière à l'exception des ports de la mer d'Azov, et on fixa un droit d'entrée de 15 copeks par poud (21,29 par 1004) de fonte et de 50 à 90 copeks par poud (71,63 à 131,73
SUR L'INDUSTRIE MINÉRALE DE LA RUSSIE.
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par 100kg) de fer, suivant la qualité. Mais, déjà en 1859, ces tarifs furent abaissés à 5 copeks par pond (01,76 par 100) pour la fonte, 55 copeks par pond (81,39 par 100) pour le fer en barres, les rails et débris, 45 copeks par pond (61,87 par 100"g) pour le fer Marchand et 70 copeks
par pond (101,69 par 100) pour la tôle, les feuilles et blindages, Le droit d'entrée pour l'acier était alors de 75 copeks par pond (111,45 par 1001{g).
En 1868, tout en conservant l'ancien droit d'entrée
de 5 copeks par pond (01,76 par 100"g) pour la fonte, on adopta les tarifs suivants pour le fer et l'acier importés
pour le fer en barres, le fer marchand et en débris
36 copeks par poud (51,49 par 100") ; pour le fer en tôle, feuilles et blindages, 50 copeks par pond (71,63 par 100") ;
pour les rails en fer 20 copekS par pond (31,05 par 100"), et pour l'acier, 80 copeks par pond (121,20 par 100). En même temps, on supprima la défense de l'importation du fer et de la fonte pour les ports de la mer
d'Azov.
L'abaissement des droits d'entrée du fer coïncidait
justement avec la période de la construction la plus intensive des chemins de fer, il en résulta un accroissement énorme de l'importation de ce métal ; en 1870, la quantité importée était de plus de 300 000 tonnes, c'est-à-dire 'qu'elle dépassait de plus de 42.000 tonnes la production indigène. Le remplacement général des rails en fer par les rails en acier engagea le gouvernement à abaisser à 45 copeks par poud (61,87 par 100") les droits d'entrée
pour les rails d'acier. En vue d'encourager l'industrie indigène, les tarifs des douanes pour la fonte, le fer et l'acier ont été progressivement augmentés depuis 1884. C'est ainsi que les droits d'entrée pour la fonte ont été, du 1" juin 1884 au 1" mars 1885, 9 copeks ; puis jusqu'au 1" mars 1886, 12 copeks et enfin à partir du 1" mars 1886, 15 copeks Tome V, 1894.
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